La maison est belle, accueillante, sinueuse. Là vécut et mourut le compositeur genevois Jean Binet, qui a donné son nom à la rue de Trélex et à la bâtisse où habite désormais Nina Rodin avec son mari philosophe et leurs trois enfants. L’artiste de 46 ans nous montre la poulie rouillée sous le toit, «il y avait sans doute un grenier à grains ici. Maintenant c’est l’atelier où nous accueillons des artistes en résidence». Sous les combles, deux jeunes femmes déjeunent en robe de chambre. Cimaises sur roulettes, machine à café, pinceaux, ciseaux, sofa, séchoir, tout est à disposition. «La Trelex Residency a ça d’unique qu’elle fonctionne avec le bouche-à-oreille», explique la maîtresse des lieux, vive et amicale.
Pas de dossier ni de sélection pour y entrer, mais une liste d’attente, qui peut être longue. Le principe est le même à Paris et en Amazonie péruvienne,...