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Florian Sägesser publie un premier roman sur l'histoire de deux frères séparés de force

"Point de suture" est le premier roman de Florian Sägesser. Le journaliste du Quotidien de La Côte conte l'histoire d'une fratrie disloquée par le divorce des parents mais réunie après 25 ans de séparation. Interview avec l'auteur de ce livre qu'une critique littéraire décrit comme "émotionnellement troublant" avec "une plume délicate et forte à la fois".

09 mars 2016, 13:56
Florian Saegesser, écrivain et journaliste, sort son premier roman "Point de suture". Il sera à la bibliothèque du Gymnase de Nyon ce mercredi à 18 heures.

Florian, c'est un premier roman pour vous. Comment vit-on cette sortie? 

Avec sérénité, parce que je suis très fier du résultat. Parce que je sais aussi que mon éditeur et moi, nous avons donné le maximum pour présenter le meilleur texte possible. Maintenant, je ne peux cacher que passablement d’émotions s’entremêlent. Et les papillons sont là, dans mon estomac, comme le tennisman au moment de monter sur le court.

Qu’est-ce qui a plu à l’éditeur Olivier Morattel dans votre manuscrit?
Le texte a tout d’abord été découvert par sa responsable éditoriale Aurore Aranda. Avoir un regard autant féminin que masculin sur mon texte fut une chance. Ils ont été touchés par l’histoire et la dimension humaine de mon roman. Mais eux répondront mieux à votre question (sourire).

"Point de Suture", c'est le destin de deux frères, affectés par le divorce de leurs parents et qui se reconstruisent sur deux continents différents. Une histoire qui crée une absence en plus de la distance et qui aboutira sur une réunion. D’où vient cette idée d’écrire sur cette séparation et ces retrouvailles?

Parce que séparer les enfants lors d’un divorce, je sais que cela existe et je trouve cela absurde. Je me suis demandé quels liens pouvaient-ils tisser par la suite; à quel type de fraternité auraient-ils droit ?

Le narrateur est Arthur, le plus jeune des deux frères. Pourquoi ce choix ?

Parce que le narrateur, Arthur, est le benjamin. Il a été privé de son grand-frère – cette figure essentielle, soumise à certaines responsabilités au sein d’une fratrie –  et il en a souffert. Son point de vue m’intéressait.

On est dans la sensibilité jusque dans les activités des deux frères... photographe/peintre pour l'un, écrivain pour l'autre, on a deux personnalités sensibles qui cherchent une voie pour trouver un moyen d'exprimer leur histoire, leur double-culture?

C’est un livre sur la fraternité, l’amour, l’amitié, ainsi que sur les petites blessures qui jalonnent notre existence. Pour Rémy et Arthur, des écorchés, leur activité artistique permet de panser leurs plaies, transcender leur quotidien.

Vous avez-vous-même une culture romande et suisse-allemande, est-ce que ce pedigree a pu jouer un rôle dans la psychologie des personnages, sur la dualité d’une vie bi-culturelle?

Difficile à dire. Pour être honnête, je n’ai absolument pas pensé à cela en écrivant «Point de suture».  

Vous êtes journaliste sportif, vous racontez quotidiennement les événements sportifs de notre région mais aussi et surtout des histoires humaines, est-ce si différent que d’écrire un roman au-delà du format?

C’est vrai, ce qui m’intéresse avant tout dans le journalisme sportif, ce sont les histoires humaines, l’envers du décor. La performance est une chose, comment l’athlète se construit en est une autre, bien plus intéressante à mon goût. Pour répondre à votre question, oui, entre le journalisme et la littérature c’est différent. Par moments, on entre dans une certaine mécanique lorsqu’on écrit un article. Je voulais m’échapper du «qui», «quoi», «où», «quand», «comment» (sourire). Je voulais rechercher quelque chose de plus instinctif. Pour moi, le roman est un espace de liberté bien plus grand, où je rapporte mes propres idées et non celles des autres. Je conçois l’écriture comme un voyage, une aventure. Et je n’ai aucune idée jusqu’où celle-ci peut me mener…

Le premier roman de Florian Sägesser est présenté ce mercredi à 18 heures à la bibliothèque du Gymnase de Nyon.

Lisez la critique de "Point de suture" ce jeudi 9 mars dans les éditions papier et e-paper du Quotidien de La Côte ainsi que sur le "Bouquiner" le blog littéraire de Stella Noverraz.

Le roman est publié chez Olivier Morattel Editeur.

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