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Novartis Nyon: le rapport des salariés très bien accueilli

La réponse de la multinationale est attendue à la mi-janvier.

16 déc. 2011, 18:59
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Le rapport des représentants du personnel de Novartis visant à sauver le site de Nyon (VD) a été très bien accueilli par la direction de l'entreprise, a indiqué vendredi Yves Defferard, secrétaire syndical d'Unia.

Depuis une quinzaine de jours, "on a pu travailler dans de très bonnes conditions, dans une ambiance tout à fait constructive", a déclaré Yves Defferard lors d'un point de presse. Dans la journée, le rapport a été présenté aux directions locale et internationale de Novartis.

Vente de terrain

Avec cette centaine de pages de propositions et d'idées, on peut sauver le site de Nyon et même le développer en augmentant la production, a affirmé le responsable syndical. L'essentiel du projet passe par une cession de terrain adjacent et non utilisé qui serait déclassé et le réaménagement de l'usine elle-même, une opération financée en partie par l'argent de la vente.

"Mon sentiment est que la direction a été scotchée" par le rapport des représentants du personnel et "la pertinence" des mesures avancées. Yves Defferard a souligné qu'à aucun moment la direction n'avait clairement dit que "notre rapport n'était pas crédible".

Diminuer les coûts

Le travail opéré depuis l'annonce fin octobre des restructurations à Bâle et à Nyon a eu pour but de démontrer que le site vaudois pouvait être plus compétitif. Les coûts peuvent être diminués en augmentant la production, a expliqué Jakob Zijlstra, président de la commission d'entreprise des employés sous contrat individuel.

Des investissements, qui pourraient être considérables, permettront de doper la production, tout en rapatriant des produits de Novartis fabriqués ailleurs par des tiers. "Il ne s'agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul, nous ne jouons pas les usines les unes contre les autres", a souligné de son côté Yves Defferard.

Plus efficace

L'usine réaménagée serait beaucoup plus rationnelle, avec l'implation de nouvelles lignes de production. Les responsables présents à la conférence n'ont pas voulu donner trop de détails, laissant à Novartis le soin d'examiner les idées venues de la base. Pour l'heure, les salariés ne sont pas entrés en matière sur des questions de salaires ou de durée de travail, a précisé Yves Defferard.

Il est faux de penser que la Suisse n'est pas compétitive, a poursuivi le responsable syndical. La stabilité de son système, la qualité de ses employés ou les conditions sociales en font un lieu attractif. En début de journée, Novartis s'est borné à dire qu'il allait examiner "soigneusement" les propositions qui lui ont été transmises vendredi.

Engagement des autorités

Des discussions ont été menées également ces derniers temps entre la direction et les services de la Confédération et les cantons de Vaud et Bâle-Ville. Yves Defferard attend surtout de leur part un engagement clair pour faciliter la réalisation du projet, en particulier sur le déclassement des 28'000 m2 qui devraient être vendus.

Fin octobre, Novartis a annoncé un plan de restructuration entraînant la suppression de 2000 emplois dans le monde, dont 760 à Bâle et 320 à Nyon. La mesure signifierait à terme la fermeture du site vaudois qui compte près de 700 personnes.

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