«Je vais faire attention de ne pas trop déranger les abeilles, lâche Albertine Roulet alors qu’elle se contorsionne dans un massif de lavande qui prend le soleil à la Grande Jetée. Quelques secondes plus tard, la cheffe de projet environnement à la Ville de Nyon s’extirpe sans une piqûre et avec un petit seau en plastique noir à la main.
D’apparence parfaitement anodine, l’objet est pourtant la pièce maîtresse du dispositif de surveillance de l’arrivée du moustique tigre sur le territoire nyonnais. En tout, une douzaine de ces seaux a été répartie dans trois zones: le cimetière, le parc du Bourg-de-Rive et la Grande Jetée. Des lieux sélectionnés selon plusieurs critères. «Pour parcourir de longues distances, les moustiques tigres s’invitent dans les voitures, mais aussi sur les bateaux, explique Albertine Roulet. Les rives de la commune de Nyon étaient donc incontournables.»