L’association Communyon a délégué, en 2009, les commandes de la chaîne locale Nyon Région Télévision (NRTV) à Orca Production. Jusqu’à l’exercice 2014, Canal Saturne, qui regroupe TRN et la SEIC, assurait 90% du financement soit environ 450 000 francs. Sauf qu’après mars, ces subventions ne seront plus versées. Dans un communiqué publié la semaine dernière, Communyon voulait un engagement des collectivités publiques d’ici fin décembre, seule alternative, selon elle, pour la poursuite de ses émissions: pour faire tourner la chaîne locale, elle aurait besoin de 600 000 à 700 000 francs par an.
Redéfinir la gouvernance
La menace de l’interruption a suscité des réactions. Notamment parmi les conseillers communaux. Ainsi, la socialiste Jessica Jaccoud, soutenue par son groupe, a interpellé lundi soir la Municipalité sur cette question lors de la séance du Conseil communal. La députée prône la constitution d’une société anonyme au sein de laquelle les collectivités publiques auraient un peu moins de 50% de l’actionnariat. La majorité des parts étant détenue par des partenaires privés.
Donner un signal fort
"La création d’une société anonyme dont les collectivités publiques seraient actionnaires à hauteur d’environ 50%, avec une ouverture du capital-actions au privé serait une bonne solution. Cela permettrait un socle financier plus solide, une nette amélioration de la gouvernance et davantage de transparence au niveau du management de cette future structure", lui a répondu Daniel Rossellat
A court terme, reste la question du financement, au moins jusqu’à fin septembre 2015. Car l’enjeu est en effet d’éviter l’écran noir. Si la Municipalité s’engage à accompagner la télé locale, elle émet des restrictions. «Elle envisage un soutien, poursuit Daniel Rossellat, mais elle n’entend pas payer deux fois, soit une fois directement et une fois par le biais du Conseil régional». Le syndic a indiqué qu’une séance de travail est prévue ce prochain mercredi avec des représentants des communes de Nyon, Gland, ainsi que le Conseil régional. Et que le Conseil communal serait consulté par le biais d'un préavis pour qu'il puisse se prononcer sur un engagement financier.
Davantage d'informations
Si le soutien à la chaîne locale n'est pas remis en cause par le Conseil communal, certains élus se sont inquiétés du calendrier: comment les partenaires publics, Conseil régional, Villes de Gland et de Nyon allaient trouver une solution alors que les lettres de licenciement pourraient être envoyées aux salariés avant la fin de l'année. "NRTV n'est pas au bord de la faillite" a affirmé Daniel Rossellat.
Compléments d'informations dans l'édition papier de La Côte de mercredi.