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Nyon et Morges: scorpion et couleuvre donnent chaud aux pompiers

Interventions insolites ce week-end pour les soldats du feu.

30 sept. 2014, 09:03
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Les pompiers de Morges et de Nyon ont eu coup sur coup des interventions pour le moins singulières ce week-end.

Dimanche soir, une famille de Nyon a eu la mauvaise surprise de se trouver nez à nez avec un scorpion qui s'était invité dans son appartement, sans lui demander son avis. Paniquée, elle a appelé les pompiers nyonnais pour qu'ils l'en débarrassent. Arrivés sur place, les trois hommes du SDIS (Service de défense incendie et de secours) se sont emparés de la bestiole de trois centimètres.

"Nous l'avons attrapé à l'aide d'un Tupperware", a expliqué Pierre-Yves Corthésy, commandant du SDIS de Nyon, assurant cependant que les sapeurs pompiers ont tout l'équipement nécessaire pour se protéger. "Cela ne nous arrive pas souvent d'être appelés pour ce genre de bêtes." L'animal a été emporté à la caserne. Puis, ne sachant qu'en faire, les pompiers ont téléphoné au vivarium de Lausanne. "Pour les scorpions, nous en référons toujours à un spécialiste bénévole qui se rend sur place et s'en occupe", a informé Michel Ansermet, directeur du vivarium (lire encadré).

Espèce fréquente au Tessin - qui n'est pas dangereuse - ce scorpion, mâle en l'occurrence, a vraisemblablement voyagé dans les bagages de la famille qui avait séjourné dans cette région peu de temps auparavant.

Couleuvre à la nuit des épouvantails

A Morges, c'est un serpent d'au moins un mètre vingt qui a voulu participer samedi clandestinement à la Nuit des Epouvantails, caché qu'il était dans un buisson non loin du Parc de l'Indépendance. C'est la Police Région Morges qui a alerté le SIS Morget. Les sapeurs présents ont photographié l'animal avant de transmettre le cliché au vivarium pour que celui-ci en détermine l'espèce et sa dangerosité. La réponse a rassuré les pompiers. Il s'agissait d'une couleuvre tesselée, inoffensive. "C'est une espèce originaire du Tessin, mais qui est établie sur les rives du Léman depuis une cinquantaine d'années" , a souligné le directeur du vivarium. Les pompiers ont donc fini par relâcher l'animal au bord du lac, loin des promeneurs.

Spécialistes de bêtes exotiques

Le vivarium de Lausanne est souvent contacté lorsqu'un animal, tels que serpent ou scorpion, est susceptible d'être dangereux. "Depuis début 2013, nous ne nous pouvons plus nous déplacer pour récupérer des animaux, par manque de moyens financiers" , regrette Michel Ansermet, directeur du vivarium. "A présent, on nous envoie des photos de ces bêtes, pour nous permettre de déterminer l'espèce et d'évaluer leur dangerosité. Près de 90% des serpents trouvés sont des couleuvres." Le vivarium reçoit de 70 à 100 téléphones par année pour ce genre de découvertes.

Pour les scorpions, le vivarium s'adresse à un spécialiste en la matière, Vincent Vagnière, qui va les récupérer et les ajouter à sa collection. Passionné de ces arthropodes depuis une quinzaine d'années, il en loge 300 chez lui, de 60 à 70 espèces différentes. Il organise des expositions et livre du venin à un centre de recherche à Genève. "Plus fines sont les pinces des scorpions, plus ceux-ci sont dangereux, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Cela n'a rien à voir avec leur couleur" , avertit Vincent Fragnière.

A défaut de se déplacer, le personnel du vivarium dispense des formations aux corps de police et aux sapeurs pompiers professionnels sur la façon d'attraper et de traiter ces bêtes exotiques. A Morges, les sapeurs sont équipés d'un matériel spécifique (caisse et crochet) depuis l'année dernière. Les sapeurs de Nyon ont également suivi des formations spécialisées.

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