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Nyon: ils offrent une aide aux plus démunis

Nyon est considérée comme une ville prospère. Pourtant, une tranche de la population doit au quotidien affronter des difficultés.

07 déc. 2018, 12:01
De face: Françoise Gariazzo, aumônier social et de rue de l’Eglise catholique, et Fabienne Gregersen, bénévole, lors d’une permanence.

Tout un chacun, quels que soient son origine et son statut social peut être confronté un jour ou l’autre à des problèmes, suite à un brusque changement dans sa vie. Personne n’est à l’abri. Désorienté, démuni ou souffrant de solitude, il n’y a aucune honte à se faire aider. Une écoute, des conseils peuvent empêcher un individu de sombrer complètement. Si d’aucuns savent où s’adresser, d’autres sont perdus, voire peinent à franchir le pas.

En ville de Nyon, il existe plusieurs associations d’aide. A commencer par Asolac, créée il y a 18 ans par les Eglises réformée et catholique du district, qui fonctionne comme une plate-forme entre les différentes structures, comme Caritas. Toutes offrent un soutien moral sans condition à toute personne dans le besoin.

Ecouter et orienter

L’Asolac propose d’ailleurs une permanence sans rendez-vous à l’Esp’Asse, tous les mercredis et vendredis. Ecoute, conseils ciblés et orientation auprès d’institutions et organisations actives dans la région, telles sont les missions d’une équipe formée de bénévoles et de professionnels dans les domaines du social et de l’animation pastorale au sein des Eglises.

«Nous faisons un bout de chemin avec ces personnes en fonction des problèmes soulevés. Nous les aidons à débroussailler le méli-mélo d’une vie compliquée. Et si nécessaire nous les dirigeons vers les structures concernées. Chacun peut trouver une réponse à sa problématique, sans pour autant devenir un ‘cas social’», tient à préciser Henri Gilliand, le président de l’association.

Je pense que dans la région de Nyon, on cache plus la précarité.
Henri Gilliand président de l’association Asloc

Des repas communautaires sont également organisés par Asolac, à Nyon le dernier mardi du mois et à Gland le premier mardi du mois. Ils ont pour but de sortir certains de la solitude et de permettre à d’autres de partager. Le prix est de 5 francs. N’importe qui peut y participer. L’association travaille également en collaboration avec Caritas et profite ainsi des compétences de professionnels. A Nyon, Caritas tient une boutique de vêtements baptisée «Nioulouk». Et un camion proposant des denrées alimentaires fait une halte le mardi des semaines impaires à la rue des Marchandises.

Entre ombres et lumières

Depuis quelques années, les professionnels de la branche observent que les femmes seules sont plus nombreuses à consulter. Les hommes, quant à eux, sont souvent des migrants ou des sans-papiers. La tranche d’âge la plus représentée concerne les 30 à 50 ans. Les seniors s’adressent plutôt à Prosenectute qui propose toute une palette de services. Les Suisses constituent le 35% des consultations.

L’Asolac a enregistré près de 500 passages en 2017. «Une fréquentation moins forte qu’à Vevey ou Yverdon. Il y a moins de démunis à Nyon, mais cela s’explique, note Henri Gilliand. Le coût des logements, voire d’une simple chambre, opère déjà une sélection parmi la population. En fonction de leurs revenus, les gens sont obligés de partir ailleurs. Je pense que dans la région de Nyon, on cache plus la précarité. On n’en parle pas.»

Un constat corroboré par d’autres acteurs dans le domaine social. Selon les chiffres de l’Association régionale pour l’action sociale du district de Nyon, en 2017, quelque 400 personnes ont bénéficié à un moment donné de l’aide sociale à Nyon, soit 1,5% de la population. «Un taux bien inférieur à d’autres régions du canton», relève le directeur Antoine Steiner. Par ailleurs, 700 personnes reçoivent des prestations complémentaires et 4400, soit un quart de la population, perçoit un subside pour l’assurance-maladie.

Marie-Léa Collardi

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