C'était le 16 novembre 2011. Un cambriolage venait d'être commis à Saint-Cergue. La gendarmerie vaudoise érigeait un barrage routier dans la "Main de Gingins" sur la route Blanche, entre Saint-Cergue et Nyon. Vers 21 heures, un véhicule descendant à vive allure, conduit par un Marocain né en 1987, forçait le barrage et heurtait un gendarme. Celui-ci avait été grièvement blessé aux jambes. Il est encore aujourd'hui en incapacité de travail complète. Il espère pouvoir reprendre son activité avant sa retraite.
Le chauffard et son passager prenaient la fuite. Quelque trois kilomètres plus bas vers Nyon, le conducteur perdait la maîtrise de son véhicule dont le pare-brise était étoilé suite à l'impact. Il était appréhendé par les policiers. Il a été incarcéré à la prison de la Croisée. Quant au passager, Marocain lui aussi, il court toujours. Un mandat international a été lancé à son encontre. La Cour correctionnelle de Nyon, juge le chauffard ce mardi 30 octobre 2012.
Pour sa défense, l'inculpé nie catégoriquement sa responsabilité d'avoir voulu shooter le gendarme. Il revient souvent sur ses déclarations. Et donne des explications abracadabrantes. Il prétend notamment, que "c'est son passager, déjà recherché par la police, qui a paniqué à la vue du barrage. Et c'est ce dernier qui a donné un coup de volant en direction du gendarme".
Le procès suit son cours ce mardi. Retrouvez le détail dans notre édition papier mercredi.