Faire pousser de l’herbe et planter des arbres peut être une source de gros problèmes. La Municipalité demandait au Conseil communal 642'000 francs pour acheter des parcelles, 3,1 millions pour réaliser un parc et 520'000 francs pour le financement pour une durée de quatre ans d’un poste de chef de projet au service des espaces verts.
Après une interruption de séance, quatre amendements et un sous-amendement, et presque deux heures de débats, l’addition a été fortement revue à la baisse : 582'000 francs pour l’acquisition de parcelles et un crédit d’un million pour des travaux urgents d’étanchéité et d’engazonnement. Les arbres et les petites fleurs attendront…
Des conventions critiquées
Le dossier était d’autant plus complexe que des conventions datant de 1999 liaient la Municipalité aux promoteurs. La Ville étant dans l’obligation d’acheter ces terrains sous peine de devoir payer des pénalités plus élevées que le montant des parcelles. Pour le Parti indépendant nyonnais et le groupe socialiste, le préavis devait être renvoyé à la Municipalité pour présenter dans les plus brefs délais une autre proposition plus acceptable et éclaircir certains doutes juridiques sur les dites conventions. Dans les rangs des autres formations politiques, une baisse du montant des réalisations était privilégiée.
Défendant à plusieurs reprises le préavis municipal, Daniel Rossellat a assuré que de telles conventions ne seraient plus acceptées aujourd’hui, mais qu’il fallait aller de l’avant. «Un refus placerait la commune dans une situation intenable et c’est la crédibilité de Nyon qui est en jeu», a martelé le syndic. Trois voix ont fait la différence et le chantier va pouvoir commencer avant la froidure de l’hiver. Ultérieurement, la Municipalité envisage de faire de nouvelles propositions pour aménager ce parc.