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Nyon: les pendulaires motorisés priés de quitter le centre-ville

Par l'ouverture d'un nouveau P+R à la Petite-Prairie et l'augmentation des tarifs au Martinet, la Ville veut faire le ménage.

18 mars 2015, 18:19
A la Petite-Prairie, quartier en construction sous l'autoroute, 60 nouvelles places P+R seront disponibles prochainement. La journée ne coûtera «que» 12 francs, contre 20 francs au parking du Martinet, où les tarifs, mesure incitative, augmenteront.

Nyon, point central des transports pendulaires de tout un district, avec quelque 15'000 personnes passant quotidien-nement par la gare CFF. Et cela ne va pas sans désagrément. Ainsi les pendulaires se rendant à Nyon en voiture pour ensuite filer en direction de Genève ou Lausanne sont-ils de plus en plus nombreux. Et contribuent, en bourrant les parkings, à un excès de trafic urbain. Forte de ce constat, la Ville de Nyon, conjointement au Conseil régional, a mis en place ses nouvelles lignes de bus et des priorités routières favorisant les déplacements de ces derniers. Or, cette incitation ne saurait être complète sans le développement de parkings (dits Park and Ride, P+R) aux entrées de la cité. Mais aussi d’une réorganisation de la politique tarifaire sur l’ensemble du territoire communal.

L’an dernier, 60 places P+R étaient mises à disposition des pendulaires à la Gravette, sur une parcelle de la Migros, à quelques centaines de mètres au sud de la jonction autoroutière. Avec un succès réel pour la Ville. «Un an après son ouverture, le parking est rempli à 60%. Pour la première année, nous n’attendions que 50%», a analysé la municipale nyonnaise Elisabeth Ruey-Ray. Le 13 avril prochain, ce sont 60_nouvelles places qui ouvriront à la Petite-Prairie, quartier en pleine construction, là aussi sous la jonction autoroutière. L’an prochain, quelques places seront mises à disposition (durant l’ouverture de la piscine) au parking de Colovray. Pourtant gratuit. «Comme cette place est toujours pleine de voitures du fait de la piscine, nous en réserverons certaines pour les pendulaires.» Certes payantes, mais au moins disponibles. Le reste de l’année, évidemment, l’entier du parking restera gratuit.

Changer la «clientèle»

Deux autres P+R devraient être construits prochainement aux entrées de la ville, mais cette fois sous l’impulsion du Conseil régional. A Prangins et à l’Asse. Avec, pour chacun de tous ces P+R, des transports publics à proximité, de sorte à rabattre les pendulaires au centre-ville.

Et justement, pour préserver ce centre-ville des voitures, tout en privilégiant les clients des commerces et les habitants du centre, la Ville va revoir à la hausse les tarifs du parking du Martinet, derrière la gare, et des Pensées, proche du cimetière, dès le 4 mai. Ainsi le tarif horaire de Martinet passera de 70 centimes à 1 franc par heure. Puis 2 francs l’heure à partir de la troisième heure. «Augmenter le tarif est une manière d’inciter les pendulaires à utiliser les P+R. Il s’agit de changer la clientèle», détaille sans détour Elisabeth Ruey-Ray. En somme, il sera meilleur marché pour un pendulaire de se garer toute une journée au P+R de la Petite-Prairie qu’au Martinet, puisqu’il en coûtera, pour une journée de 12_heures, 12 francs pour le premier contre 20 francs pour le second. Aussi, il sera inclus dans les 12 francs quotidiens de la
Petite-Prairie le coût des transports publics. Notons également que les CFF, sur leur parking le long des voies, ont procédé à une augmentation de tarif l’an dernier, ce qui a eu pour conséquence de rendre encore plus attractif Martinet.

Pas de travaux d’entretien

D’ailleurs, les pendulaires feraient mieux de s’habituer à ne plus venir au Martinet puisque la place se développera dans les années à venir (on parle de 2020), condamnant en grande partie les places de parc: de nouvelles seront construites pour les habitants et les commerces. Et que l’on n’imagine pas pour autant que ce parking du Martinet, au prétexte que ses tarifs augmenteront, subira un lifting plus que nécessaire. A part reboucher les trous, rien ne changera: la Ville ne voulant pas investir trop d’argent dans ce «terrain vague» provisoire.

Reste que ce dernier demeurera à son tarif actuel (70 centimes l’heure) le samedi et gratuit le dimanche. «Le week-end, il doit rester accessible pour les spectateurs des diverses manifestations», conclut Elisabeth Ruey-Ray. 

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