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Nyon: les tireurs peinent à collaborer

La région compte de très nombreux clubs de tirs, pourtant ce sport manque de relève et a des difficultés à partager ses locaux.

19 août 2014, 15:59
Pour affronter l'avenir, les sociétés de la région devraient collaborer davantage.

Il y a tir et tir! Il semble que la munition est facteur de ségrégation. Le petit calibre et le tir à 300 m ne sont pas appréciés de la même façon. En fait, plus les balles sont grosses, plus le tir semble «respectable». Pourtant, tous affirment trouver dans la pratique de ce sport, calme, sérénité, amitié, convivialité… Tous aussi ont l’impression, en tous les cas de ce côté-ci de la Sarine, d’être des laissés-pour-compte par les instances sportives de la région, par les médias, par les politiques… Et, bien qu’ils s’en défendent, tous, malgré leurs besoins, refusent de s’unir, de partager leurs entraîneurs ou leurs installations.

Ainsi, le Tir sportif de Gingins et environs continue bon an mal an de former la relève et ce depuis une quarantaine d’années. «Dans notre stand, nous pratiquons le tir à 50 mètres. Juste à côté, il y a le tir à 300 m. Mais ce n’est ni le même club, ni le même local, prévient Marinette Varidel, présidente. Actuellement, la société accueille seize juniors, douzemembres licenciés et huit membres passifs, soit en tout une petite quarantaine de personnes. Lorsque nous avons décidé de moderniser le stand, en installant des cibles électroniques, cela nous a coûté très cher. Le Pistolet Nyon, qui s’entraîne au sous-sol de l’école des Tattes d’Oies, aurait bien voulu continuer à profiter de nos installations.Mais lorsque nous leur avons demandé de participer aux coûts et payer deux cibles sur huit, ils ont refusé.Donc nous avons résilié leur bail.Il s’est produit la même chose avec une société de tir de Gingins qui aujourd’hui, n’existe plus».

«Notre dossier doit traîner au fond d’un tiroir…»

Werner Mader, président du Pistolet Nyon, attend depuis 2000, soit depuis que le stand du Boiron a fermé, de trouver de nouveaux locaux.Si le tir à 10 m et à 25 m peut aisément se pratiquer dans le sous-sol nyonnais, le tir à 50 m l’oblige à «émigrer» à Echandens. Au niveau des effectifs, son club affiche une relative stabilité, avec une dizaine de jeunes inscrits, sa participation au sport scolaire facultatif n’étant pas étrangère à cet intérêt. «Outre-Sarine, les politiciens s’intéressent beaucoup plus à ce sport. Il n’y a pas un village qui n’ait pas au moins un municipal membre d’une société.Les choses avancent plus vite. Chez nous, le Conseil régional se fiche complètement de nous. Notre dossier doit traîner tout au fond d’un tiroir, relève-t-il avec amertume. Je sais que beaucoup ne considèrent pas le tir comme un sport. Et pourtant, il demande maîtrise de soi, calme et discipline. Les entraînements sont nombreux et intenses. Et n’oublions pas que c’est une discipline olympique!»

L'intégralité de l'article est à lire dans nos éditions payantes de mercredi.

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