Sur scène, un homme raconte sa naissance, tel une légende. Il s’appelle Robert, à l’instar de l’auteur de la pièce. Tout comme lui, il n’a pas eu de père, et l’a plutôt bien vécu. En l'absence de modèle, il s'est accroché aux conseils des meilleurs chanteurs des années 1980. Se soigner à la «variétologie», c’est un art de vivre.
Pour le comédien Robert Sandoz, c’est surtout le point de départ de cette bio-fiction issue de sa propre histoire de famille. «Durant 40 ans, jamais je n’ai voulu parler de l’absence de père dans ma vie. Par pudeur, et aussi parce qu’il me semblait inconcevable de faire une histoire générale d’un événement si particulier», confie l’artiste. Et puis un soir, il y a eu cette question, posée par sa fille de 8 ans: «Ce n’est pas triste d’avoir grandi sans vrai papa?» Pour y répondre et pour lui expliquer que ce...