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Paléo: Neil Young a longuement joué avec "son" ouragan

"The Loner" a fait une dérogation à son tour de chant avec l'arrivée de l'orage.

25 juil. 2013, 00:01
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Les fans absolus de Neil Young connaissent son disque étrange bruitiste et conceptuel "Arc". Durant 34 minutes, le Canadien et son Crazy Horse y distordent "Like a Hurricane". Depuis mardi, on pourra y adjoindre la prestation du "Loner" à l'Asse. Car le scénario s'est répété, avec la complicité(?) des éléments naturels en sus.

Le concert avait commencé sur un rythme des plus plan-plan. Le son Neil Young est unique. Le rocker ne fait aucune concession, aucune politesse. Il balance, accroissant la perplexité d'une partie du public qui l'abandonne. Après "Love And Only Love" en ouverture, trois titres laissent davantage de plaisir instrumental aux musiciens que de moments mélodiques pour le public. En piochant dans son répertoire de l'album "Harvest" et dans celui de Bob Dylan ("Blowin in the Wind"), le vieux loup montre patte blanche. Avant que la soirée ne dérape...

Cologne, Biarritz, les Arènes de Nîmes et les Vieilles Charrues notamment ont dû se passer du tube absolu "Like a Hurricane". Quand les premières bourrasques accompagnées d'une poignée de grosses gouttes prennent Paléo par surprise, on se met à espérer que la météo inspirera le quatuor. Et tant pis pour cette pluie qui transperce les habits et disperse les habitués du festival plutôt que des larsens et provocations sonores.

La pluie devient déluge. Le Crazy Horse devient vraiment cheval fou. Neil Young s'avance au-devant du plateau comme un défi à la météo qui ne se gêne pas de lui répondre. La foudre s'abat tout autour du terrain. L'expérience devient mystique et dure près d'une trentaine de minutes. La plaine s'est vidée. Ne restent plus qu'une poignée de milliers d'inconditionnels de tous âges au milieu des ruisseaux de boue qui convergent vers la Grande Scène. En "intimité", Neil Young pousse encore le bouchon encore plus loin. Là, on frôle la peur et l'envie de l'appeler à la modération nous effleure un instant. En vain. Le "Loner" ne se laisse pas dompter.

Pour se remettre de ces événements inoubliables, il gratifie ses fans détrempés d'un ultime "Rockin in a Free World", jouissif à en sauter dans les copeaux mouillés. Vingt ans après un show déjà pluvieux où la plaine de l'Asse ressemblait à une grand-messe de fidèles sous leurs pèlerines blanches, le concert de mardi est aussi entré dans les annales du festival. Merci la pluie! 

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