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La Région de Nyon accouche d'un débat compliqué à Prangins

Ce lundi soir à la salle des Morettes, La Côte et NRTV proposaient un débat sur la question qui agite la commune depuis des mois: faut-il ou non quitter la Région de Nyon? Si les questions ont insisté sur le concret, les réponses ont peiné à exprimer une vision claire.

29 avr. 2019, 21:50
Le débat organisé par La Côte et NRTV a fait le plein ce lundi soir au Centre des Morettes.

Les fronts sont clairs. A gauche de la scène, le Comité 62 compte (un peu) défendre la décision du Conseil communal de Prangins de sortir de la Région de Nyon et (surtout) défendre cette sortie, tout court. A droite, le comité Prangins Reste! veut... rester et avait réuni suffisamment de signatures auprès des Pranginois pour soumettre l’objet aux urnes, le 19 mai prochain. Au centre? Un océan de questions aux réponses complexes. Parce que l’objet, débattu ce lundi soir aux Morettes à l’invitation de La Côte et NRTV, l’est tout autant.

A quoi sert Région de Nyon? Que risque-t-on à sortir? Peut-on vraiment continuer alors que la confiance est rompue? Mais est-elle vraiment rompue cette confiance, au fait? Et puis si on reste, on reste pourquoi? Sans doute, le débat de ce lundi soir a-t-il illustré le flou encore tenace autour de l’association intercommunale. Sans doute aussi, les réponses esquissées dans ce débat de bonne tenue ont-elles éclairé les problématiques.

Perte de confiance

«En disant non à la Région de Nyon, on ne quitte pas le district mais simplement une association de commune, a démarré Yvan Bucciol, porte-parole du Comité 62, histoire de clarifier les choses. On a perdu confiance en cette institution, et en cela la meilleure des choses à faire, c’est de s’en aller.» «Mais nous sommes convaincus, s’il y a des choses à améliorer, c’est de l’intérieur que nous y parviendrons», a répondu Dorothée Kaltenrieder, membre de Prangins Reste! Avant d’ajouter qui’il y a «une dimension de solidarité. Nous habitons une région, pas seulement une commune. Et cette région, nous voulons pouvoir participer à sa construction»!

Voilà pour les généralités. Les points de détails, on l’a dit, sont plus compliqués. Ainsi, à l’heure d’illustrer les raisons de la «perte de confiance», Yvan Bucciol plonge dans ses notes, liste «sept dysfonctionnements». Puis son confrère André Fischer image: «Nous ne disons pas non à la solidarité intercommunale. C’est à ce système que nous nous opposons. Et lorsqu’il aura changé, pourquoi ne pas revenir? Ce n’est pas un divorce, c’est une séparation!» «Ben moi, ma séparation, elle m’a coûté bien plus cher que mon divorce!» a rétorqué François Krull, de Prangins Reste!.

Place aux sous

Quand bien même le Comité 62 assurait pendant la campagne ne pas vouloir venir sur la question financière, c’est bien sur ces points qu’ils se sont montré le plus concrets. «Que recevons-nous vraiment pour ce que nous versons? Regardez les bus, Prangins y a-t-elle vraiment gagné après avoir versé 620’000 francs au Conseil régional pour revoir l’organisation des transports publics régionaux?»

Et François Krull de boucler les comptes: «La question n’est pas tellement de savoir ce que la Région apporte à Prangins, mais bien ce qu’elle apporte aux Pranginois!»

 

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