Au milieu du parc d’automobiles d’occasion du Garage Chevalley trône un véhicule reconnaissable entre tous: l’ancien minibus de la police municipale de Nyon. C'est l'occasion de s'interroger sur le destin réservé à ces véhicules d'intervention, une fois qu'ils retournent à la vie civile.
Directeur du Garage Chevalley, François Linder ne cache pas sa difficulté à trouver preneur. «Non, je n’ai pas des fans d’anciens véhicules de police qui se précipitent pour l’acheter», déplore-t-il avec le sourire.
A dire vrai, ceux-ci seraient bien déçus car au moment où ce fourgon, de type Mercedes Vito, a pris la présélection vers le parc des occasions Mercedes de la route de Saint-Cergue, il n’était déjà plus qu’un véhicule de série comme un autre. Entre le policier et le garagiste, une entreprise nyonnaise spécialisée était intervenue pour retirer tout ce qui faisait la spécificité de cette unité d’intervention de la police municipale.
Son avenir est certainement à l’étranger
Le minibus dépouillé de ses autocollants "Police" transportera-t-il bientôt l’atelier mobile d’un plombier ou une famille nombreuse? Non. L’avenir du Vito, le patron de l’enseigne Mercedes des hauts de Nyon le voit plutôt à l’étranger. «Pour être franc, avec ce genre de reprise, nous cherchons une solution à l’exportation.»
La présence du Vito de la police au sein des occasions du Garage Chevalley est donc uniquement due au contrat de vente du nouveau minibus Mercedes dont vient de se doter la police municipale. Ce document précisait un prix de vente à 38000 francs, reprise comprise. A cet investissement de départ, il faut encore ajouter 26500 francs pour les accessoires et le marquage «Police».
Tous les détails sur cette reprise d'automobile pas comme les autres et les règles de fonctionnement à la police cantonale dans notre édition de vendredi.