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Pas folle la bête: histoire de la médecine vétérinaire

Retrouvez la chronique de Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier de La Garenne.

09 nov. 2018, 11:43
Michel Gauthier-Clerc, directeur du zoo de la Garenne.

Au IVe siècle av. J.-C., le naturaliste et philosophe grec Aristote décrit déjà certaines maladies, chez le porc, le chien, le cheval, et même l’éléphant et l’abeille. Au Ve siècle après J.-C., le Romain Végèce écrit un manuel de soins pour les chevaux et les bovins tout en faisant appel à la magie, manuel qui restera une référence au Moyen Age.

Il faudra attendre la Renaissance pour voir la démarche scientifique émerger de nouveau. Au XVIIe siècle, les écuyers avaient en général la responsabilité de la médecine vétérinaire. L’utilisation à large échelle du cheval par les armées à partir du XVIIIe siècle et la lutte contre les maladies contagieuses ont été le moteur du développement scientifique et de l’organisation professionnelle de la médecine vétérinaire.

L’écuyer Claude Bourgelat fonde en 1761 à Lyon la première école vétérinaire au monde. A partir de cette initiative, qui attira beaucoup de vétérinaires venus s’y former, des écoles se fondent dans toute l’Europe. En Suisse, les premières écoles sont créées à Berne en 1805 et à Zurich en 1820, avant d’être rattachées aux universités en 1900 et 1901.

Animaux utiles

La médecine vétérinaire s’est historiquement focalisée sur le soin d’animaux offrant des services aux humains, par leur production, leur travail ou leur compagnie. Les animaux sauvages n’entraient pas dans cette catégorie et les progrès pour les soigner ne se sont développés que durant le XXe siècle dans les parcs zoologiques et dans les centres de soins visant ensuite à les relâcher.

Sans propriétaires, sans intérêt économique, sans investissement par les pouvoirs publics, les centres de soins pour les animaux sauvages en difficulté ont dès l’origine été portés par des bénévoles amateurs, puis plus tard, parfois, par des institutions soutenues par des dons privés. On connaît cependant le cas particulier, dans l’Antiquité, de l’empereur Asoka en Inde qui créa dès le IIIe siècle avant J.-C. des centres de réhabilitation des animaux sauvages. Un engagement qui coïncidait alors avec ses croyances bouddhistes, selon lesquelles toute vie est sacrée.

Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier de La Garenne

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