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Pas folle la bête: une réserve naturelle à découvrir

Retrouvez la chronique de Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier de La Garenne.

01 mars 2019, 14:34
Michel Gauthier-Clerc, directeur du zoo de la Garenne.

La réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura s’étend sur une surface de 110 km2, depuis Bellegarde-sur-Valserine au sud jusqu’au pied du massif de la Dôle au nord. Elle inclut les plus hauts sommets du massif du Jura avec le Crêt de la Neige à 1720 m d’altitude et le Reculet à 1718 m.

Cette réserve a été créée en 1993 pour faire face à la pression démographique et touristique. Le développement rapide du pays de Gex et de Genève faisait peser un risque important pour ce site au patrimonial naturel remarquable. La Haute Chaîne était pendant des siècles un espace d’exploitation par les humains pour le bois ou le pâturage et la production de fromages. Le XXe siècle a vu les loisirs se développer et les espaces montagnards devenir des espaces de détente, de sport, de liberté ou de retour à la nature. Ces demandes ont continué à augmenter et il était nécessaire de les rendre conciliables avec cette nature justement recherchée.

La raison d’être initiale de la réserve a visé principalement la préservation des populations de grands tétras. Cet immense espace abrite nombre d’autres espèces prestigieuses comme l’Aigle royal ou des purs montagnards, tels que la minuscule Chouette chevêchette et le Pic tridactyle.

Lynx et chamois

Parmi les mammifères, la réserve est un noyau clé pour le lynx et héberge de belles populations de cerfs et de chamois. La Haute Chaîne est également connue depuis plusieurs siècles par les botanistes suisses, et même britanniques, qui sont venus en décrire la flore originale.
Au XXe siècle, les travaux de botanistes comme le neuchâtelois Claude Béguin, ont aidé à sensibiliser à la richesse des lieux. Parmi les originalités: le sabot de Vénus, la dryade à huit pétales ou les pelouses à campanules en thyrse.

Pour en découvrir les richesses, il est possible au sein de la réserve de pratiquer la randonnée pédestre ou en raquettes, le ski ou le vélo en respectant scrupuleusement les dates et chemins autorisés qui sont les garants de la préservation de ce patrimoine exceptionnel.

Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier de La Garenne

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