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Patrick Bruel: "Un show parfait pour Paléo"

Dix ans après son dernier passage sur la plaine de l'Asse, Patrick Bruel fait son retour avec un concert détonnant.

26 juil. 2013, 00:01
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Patrick Bruel n'a rien perdu de sa niaque sur scène. Le chanteur français de 54 ans s'est éclaté sur les planches genevoises durant près de 2h30 lors de son passage à l'Arena le 11 juin. Comme souvent, il a pu communier avec un public, il est vrai, entièrement acquis à sa cause, mais plutôt varié.

Nous l'avons rencontré après son concert. Toujours très aimable, "Patriiiiick" n'a pas éludé les questions, sur un ton toujours sympathique.

Vous allez retrouver le public suisse, quels sentiments éprouvez-vous?

C'est magnifique. C'est à chaque fois plus fort, comme si on s'était manqués. On se retrouve sauf que je ne sais pas qui je vais avoir devant moi. Je ne sais pas si ça va être les gens qui étaient là la dernière fois ou ceux qui étaient là il y a vingt ans. Finalement, il y a un côté multigénérationnel qui est incroyable.

Paléo est un festival qui vous tient particulièrement à coeur.

Oui, je l'ai fait sous beaucoup de configurations. Et là, je pense qu'avec le show qu'on a, ça va aller particulièrement bien. On va condenser un spectacle qui va être une boule d'énergie et d'émotions. J'ai hâte.

Vous êtes très occupé, les concerts vous ont-ils manqué?

J'ai tout de même fait une tournée acoustique qui a duré deux ans entre 2008 et 2010. La scène ne m'a pas manqué mais je suis très heureux de revenir avec le groupe pour un concert un peu plus rock, un peu plus pop.

En passant de l'interprétation d'une chanson de rap de La Fouine ("Maux d'enfants") à celle d'un texte de Musset, y a-t-il encore un univers que vous n'avez pas exploré?

Certainement, oui. Ce n'est pas un caprice d'avoir mis du hip-hop dans mon album. Une chanson sur les réseaux sociaux, très urbaine, nécessitait une musique très urbaine. J'ai tout essayé dessus, pop, pop-rock et même hard rock, mais ça ne me plaisait pas. J'aime le rap depuis toujours. J'étais content de pouvoir le mettre sur un disque car j'en écoute beaucoup.

Souhaitez-vous attirer un nouveau public, plus jeune grâce au hip-hop?

Non. "She's gone" attire le public jeune, je trouve ça d'ailleurs impressionnant pour une chanson qui est très "Beatles". Mais par rapport au featuring avec La Fouine, le but n'est pas du tout d'attirer les jeunes. D'ailleurs cette chanson plaît à tout le monde. Je voulais la sortir en single mais pour l'instant la maison de disque n'est pas très chaude. J'aimerais que cette chanson passe partout. C'est celle que je préfère dans l'album.

On a parfois l'impression que les gens sont contents quoi que vous fassiez. Cela vous met-il une pression supplémentaire?

Je crois que ce n'est pas vrai. Je ne mets qu'une pression, celle de surprendre. Il est faux de penser que les gens sont contents quoi qu'il arrive. Les spectateurs viennent, ils ont confiance car ils n'ont jamais été déçus par un de mes spectacles. Ma pression est qu'il faut qu'ils reviennent. Je dois alors leur donner de nouvelles choses. Cependant, c'est sûr que je peux faire ce que je veux avec ce public lorsqu'il est là. C'est un pur-sang. Si tu ne tiens pas les rênes, il part où il veut.

Vous êtes parfois nostalgique, notamment sur votre dernier album.

Oui, mais attention, je ne suis pas passéiste. C'est une espèce de nostalgie complaisante. On est bien dedans, on se retourne vers le passé. Mais on n'attrape pas un torticolis de mélancolie pour autant. On va vers l'avant. Mais j'aime bien les jolis souvenirs, les images du passé.

Le théâtre a occupé passablement de votre temps ces dernières années. Quelles sont les différences dans la relation avec le public des concerts?

Au théâtre, tu t'abrites derrières des personnages et tu occultes la présence des gens même si tu les entends rire. Dans la chanson, tu leur parles directement de toi et tu te mets complètement à nu. Dans le théâtre j'ai vécu une expérience magnifique avec une pièce absolument géniale comme on en rencontre tous les 25 ans dans le répertoire ("Le Prénom"). C'est une pièce qui restera un vrai petit chef-d'oeuvre, qui est joué dans le monde entier. J'ai eu la chance de tomber dessus et que l'aventure se soit prolongée par un film qui a connu un tel succès.

Malgré la tournée, pensez-vous déjà à la suite de votre carrière, en général?

Je tourne des films cet été, notamment avec Sophie Marceau. Et la musique n'arrête jamais. En plus les musiciens sont avec moi, du coup on peut très bien composer des chansons la journée. En tout cas, je ne ferai pas de choix entre les différents domaines. J'aime trop ces différents aspects de ma carrière.

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