«Il ne marchera pas. Il ne parlera pas», disait ce médecin. Trente-quatre ans plus tard, Julian Perrin signe un livre de 210 pages, épuisé en moins de six mois. Ce livre, c’était son défi. Et il était de taille. Le Nyonnais souffre d’un retard psychomoteur modéré. Il est aussi dyspraxique, un handicap invisible qui rend les apprentissages lents et compliqués. Conséquence d’un manque d’oxygène pendant sa naissance.
Il a marché à 4 ans, parlé à 5. Et n’a jamais compté s’arrêter là. «J’ai toujours aspiré à avoir une vie normale malgré mes difficultés, explique-t-il de sa voix aiguë, reconnaissable entre mille. Et mes parents m’y ont beaucoup aidé.»
Julian n’aime pas parler de «handicap». Une étiquette, dit-il, réductrice, qu’on vous colle à la peau et qui vous détermine. Il préfère parler de «difficultés constantes» qu’il ressent comme une injustice. «Je me regarde parfois dans le miroir et je vois la...