La vie est faite de silences, plus ou moins pesants. Celui qui règne actuellement dans les bars, bistrots et restos résonne comme un lent requiem marqué par l’attente d’une bouée de sauvetage cantonale (et de cacahuètes fédérales) qui arrivera, pour certains, trop tard. Et qui sera de toute façon trop mince pour sauver tout le monde.
Il en va ainsi pour l’ensemble des tenanciers vaudois, jetés sans ménagement dans l’eau glacée par une crise sanitaire que personne ne nie, et sans aide immédiate pour les maintenir à flot. Alors les patrons se battent comme ils savent le faire, en cuisine pour des plats à l’emporter. «Ça ne suffira pas, nous disent-ils. Mais c’est toujours ça.»
La première vague avait pris tout le monde par surprise. Se retrouver dans la même urgence six mois plus tard, sans réelles solutions de soutien rapide, est indigne. D’autant que le dommage n’est pas seulement...