C’était le 18 juin 1998. Après dix-sept ans d’attente, le Musée national inaugurait enfin son siège romand au château de Prangins. Fêté en grandes pompes, l’événement marquait pour les responsables du projet l’aboutissement d’un long parcours du combattant. Et, pour la population, la première occasion de pénétrer à l’intérieur de l’édifice qui, avant de devenir musée, fut tour à tour seigneurie, demeure princière, école et habitation pour businessman fortuné.
Depuis, vingt ans se sont écoulés. Comment se porte le musée? «Il a atteint l’âge adulte même s’il s’agit encore d’une très jeune institution en regard de son pendant zurichois, qui fête ses 120 ans», explique la directrice Helen Bieri Thomson.
Entre son inauguration et aujourd’hui, l’institution aura accueilli 54 expositions temporaires. Et un peu plus d’un million de curieux, soit 40 000 par année en moyenne. «75% de nos visiteurs proviennent des régions genevoise, vaudoise et de France voisine. Le...