Pour quelques centaines de francs, Jean-François Cabestan, propriétaire du hameau de Pont-Farbel, s'est offert une cabane de jardin d'un genre insolite: un fortin, petit bunker d'un étage et d'une surface de vingt de mètres de carrés, datant de la Seconde Guerre mondiale. Un achat effectué avant tout "par précaution", pour éviter qu'un autre privé acquiert cette parcelle proche de sa propriété. Mais pour ce spécialiste de l'Histoire de l'architecture (il est maître de conférence à la Sorbonne) il s'agit aussi d'un acte affectif. "Enfant, j'allais jouer autour de ce fortin. Je me réjouis de voir ce qu'il y a à l'intérieur. Sa porte a toujours été fermée par un gros cadenas", explique-t-il.
Cette affaire que Jean-François Cabestan vient de conclure avec la régie immobilière de l'armée n'est pas un cas rare. Depuis le milieu des années 90, la Confédération tente de vendre ces vestiges de la Deuxième Guerre dont elle n'a plus l'utilité.
Le point sur cette problématique dans nos éditions payantes de mardi.