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Begnins cédera-t-elle à la mode des zones 30? Un référendum a été lancé le 1 er mai contre l'acceptation par le Conseil communal le 24 avril, d'un préavis demandant un crédit de 81 000 francs pour la mise en place des zones 30 km/h. Le comité référendaire mené par le conseiller communal Olivier Maillard et soutenu par l'association Mobilitant.org a jusqu'à mi-mai (date à confirmer) pour récolter quelque 150 signatures. Une séance d'information destinée à la population aura lieu le 10 mai à 19h30 à la salle du Conseil.
"Les autorités de Begnins sont mues par la bonne intention d'améliorer la sécurité de leurs citoyens; et comme la quasi-totalité des autorités de ce pays, elles ne sont pas des spécialistes en la matière et font confiance aux informations qu'on leur donne" , relève le comité référendaire.
Plus d'accidents dans les zones 30
Le projet de mise en place de zones 30 a été avalisé durant la précédente législature. Et ce préavis se rapporte à la troisième phase du projet. Plus que le crédit en lui-même c'est le fond qui dérange l'élu begninois. "La majorité des rues sont étroites et ne permettent pas de rouler à une grande vitesse. Il n'y a que trois rues où lors du pointage une vitesse dépassant 35 km/h a été enregistrée ." Suite à l'acceptation du préavis, l'association Mobilitant.org (lire encadré) a fait part de sa position et se montre très critique face aux zones 30. Son argumentaire s'appuie sur des études effectuées ces dernières années en Suisse et dans plusieurs pays.
"Mathématiquement, en cas d'impact à 30 km/h, on a plus de chance de survivre qu'à 50. La seule catégorie d'accidentés de la route en Suisse qui a connu une augmentation ces trois dernières années est les piétons ! Que ce soit à Bâle, à Zurich ou à Berlin, toutes ces villes connaissent une augmentation des accidentés piétons malgré la généralisation des zones 30 dans les rues sans transit majeur, note le comité référendaire. Selon lui, les zones 30 élargies ont des effets secondaires dangereux. A Begnins, vu la configuration du centre de la localité, on n'arrive pas à rouler à 50 km/h. "Les automobilistes réagissent aux événements et adaptent leur vitesse, estime Olivier Maillard. On donne une illusion de sécurité aux piétons qui deviennent téméraires. Ils font moins attention aux voitures. Quant à l'automobiliste, il aura instinctivement son attention détournée sur son compteur et sera moins attentif à la route."
De plus en plus de citoyens s'élèvent contre les zones 30. Ceux de Begnins auront le dernier mot.