«Je suis abasourdi par ce transfert massif», a réagi le socialiste Laurent Schatzmann mardi soir, lors du Conseil communal. Le président Philippe Blaser a lu les lettres de démission des sept conseillers communaux du groupe UDC, informant dans la foulée qu’ils avaient tous rejoint le groupe PLR. «Ce transfert est possible et légal a confirmé le préfet», a rassuré le premier citoyen de Rolle.
Une nouvelle étonnante qui fait suite à l’annonce, le 3 septembre dernier, de la démission du groupe UDC Rolle du parti cantonal. Pour autant, ils n’ont pas souhaité quitter les rangs du Conseil communal et ont choisi le parti avec lequel ils ont le plus d’affinités. «Ils nous ont contactés et nous les avons accueillis au sein du parti sachant qu’il ne s’agit absolument pas de fusion, rassure Michel Deruaz, chef du groupe PLR au Conseil communal. Du moment qu’ils adhèrent au PLR, ils en acceptent les valeurs. Globalement, sur la plupart des votes, nous avons les mêmes points de vue.»
Le groupe rose-vert s’inquiète
«J’ai démissionné de l’UDC et adhéré au PLR», a confirmé le conseiller communal Arthur Petit. De quoi rassurer le groupe rose-vert qui, dans un communiqué, s’inquiète d’une «fusion UDC-PLR». «Soutenir le PLR Rolle, c’est voter UDC», écrivent-ils. Et d’ajouter: «Outre l’évidente manoeuvre politique que montre cette absorption par le PLR, le PS rollois tient à exprimer son profond regret du manque de respect de la volonté populaire des élections de 2016.»
Les sept élus ex-UDC et le PLR prévoient néanmoins de faire le point à la fin de la législature. Reste que la droite avec 26 sièges PLR et 5 Verts’libéraux est majoritaire contre 24 du côté du groupe rose-vert.