Lors du temps fort de l’Eucharistie, le défilé des paroissiens devant l’abbé Guy Jeanmonod avait quelque chose d’étrange, tant la procession était lente. La marche des fidèles était ralentie chaque deux mètres, le temps que chaque paroissien reçoive l’hostie des mains du prêtre, préalablement soigneusement désinfectées. Au sol, des adhésifs signalaient la distance minimale prescrite.
Avant cela, dans les travées de l’église catholique de Saint-Joseph à Rolle, une rangée de bancs sur deux avait été condamnée; si l’on n’était pas un couple ou de la même famille, deux chaises devaient séparer les fidèles. Et avant de pénétrer dans le saint des saints, il fallait montrer patte blanche, en s’inscrivant sur une liste après avoir annoncé idéalement sa présence par mail ou par téléphone.
Alors qu’habituellement, ils sont entre huitante et cent, ce dimanche de Pentecôte, ils n’étaient que quarante à avoir pu assister à la reprise de la messe après...