Conseillère communale depuis dix ans, qu’est-ce qui vous a incité à faire acte de candidature à l’exécutif?
L’an dernier, je ne songeais pas à cette perspective. Car l’on pensait que notre parti présenterait un ticket à trois avec les deux municipales sortantes et Christian Hay. Puis, Joséphine Byrne Garelli a fait part de sa décision de ne pas continuer son mandat. Le comité m’a demandé de me présenter. J’ai réfléchi durant quinze jours et je me suis dit «pourquoi pas?» J’en ai envie, le défi est intéressant, c’est le moment idéal pour moi, j’ai du temps et de la disponibilité, cela ne va pas se représenter une nouvelle fois dans ma vie!
A vos yeux, qu’est-ce qui légitime votre ambition d’accéder à l’exécutif?
Mes dix ans passés à siéger au Conseil communal, dont trois ans à la commission des finances et je suis actuellement membre de la commission de gestion. Je fais partie de la commission pour l’intégration des étrangers. Enfin, j’ai présidé la section de Rolle du PLR durant cinq ans jusqu’à septembre dernier. J’ai été la première présidente de parti «fusionné» et je suis membre du PLR La Côte. Dans ce contexte, nous avons réalisé en 2014 une grande enquête sur la sécurité auprès de la population du district de Nyon. Elle a débouché sur les conclusions que les gens se sentaient relativement en sécurité mais qu’ils souhaitaient davantage de caméras de vidéosurveillance, et de présence policière et de contrôles aux frontières. Professionnellement, je suis laborantine de formation et actuellement je seconde mon mari dans son activité en tant qu’indépendant.
Au-delà de votre parcours politique et professionnel, quelles sont les qualités que vous souhaitez mettre en avant?
Je suis à l’écoute des gens et je ne suis pas quelqu’un qui est convaincu d’avoir raison. Lorsque je discute avec une personne qui a un autre avis que moi, j’estime que cela fait avancer le débat. Je suis motivée et si je prends en charge un dossier, j’irai jusqu’au bout!
Vous semblez plutôt modérée…
J’ai adhéré au Parti radical en 2005 car un parti de centre-droit modéré est ce qui me correspond le mieux. Ce qui n’empêche pas que j’aie une fibre sociale: je fais du bénévolat à Rolle, livrant les repas à domicile pour les personnes âgées. Jean-François Buvelot, conseiller rollois PLR, aime à dire que dans notre parti, il y a une aile droite et une aile gauche, je revendique plutôt la deuxième option! Il faut des idées de la gauche, des idées de la droite, mais les extrêmes, non merci! Dans le slogan du PLR, liberté et responsabilité sont les deux notions les plus importantes à mes yeux.
Si vous êtes élue, quelles seront vos priorités?
Il faut avoir la modestie d’admettre que si on est élu, on reprend et on poursuit le travail en cours. Mais j’ai quand même rédigé la liste de mes envies pour Rolle! En priorité, je souhaiterais redynamiser la ville, la rendre plus attractive: on a une Grand-Rue, des quais et un château magnifiques. Il s’agirait d’attirer davantage de touristes à Rolle, en redonnant vie au château et, par effet domino, il y aurait davantage de monde dans la Grand-Rue et cela redonnerait le sourire aux commerçants. La concrétisation du projet d’installation de caméras de vidéosurveillance me tient à cœur, tout comme la poursuite de la sécurisation de certains tronçons à Rolle, en y prévoyant de la mobilité douce et suffisamment de parkings souterrains au centre-ville. Enfin, le PLR est très attentif aux deniers publics, défend des finances saines, une dette maîtrisée et refuse une augmentation du taux d’imposition. Enfin, je souhaite un développement raisonnable de la ville. A titre personnel, j’admets que le premier projet de Schenk m’a heurtée.
Votre slogan de campagne?
Rolle mérite toute notre attention. La ville est qualifiée de Perle du Léman, je souhaite que cela demeure et, pour ce faire, je serai à l’écoute des Rollois pour autant qu’ils s’expriment. A titre personnel, je salue l’initiative du groupe «Quel Rolle?». Il faut que la population s’investisse et dise ce dont elle a envie pour le futur de la ville.
Vous revendiquez trois sièges à l’exécutif, pourquoi?
Si on retrouve la majorité, on sera davantage écoutés.
Pourtant, vous n’avez pas souhaité faire alliance avec l’UDC et les Verts’libéraux?
Notre parti avait décidé de présenter trois candidats: revendiquer plus de sièges à droite nous apparaissait comme trop prétentieux. Par ailleurs, depuis le dépôt des listes, nous sommes apparentés avec les Verts’libéraux pour l’élection au Conseil communal.