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Route Suisse: Coppet votera trois mois plus tôt

Les Copétans sont appelés aux urnes le 25 juin au lieu de septembre pour se prononcer sur le référendum concernant la rénovation de la route Suisse.

12 avr. 2017, 19:19
/ Màj. le 13 avr. 2017 à 07:00
Le sort de la rénovation de cette portion de la route cantonale pourrait déjà être scellé le 25 juin. En cas de refus des Copétans, c’est l’ensemble du projet qui serait condamné.

Coup de théâtre en Terre Sainte: alors que de nombreux indices laissaient à penser que la votation sur la réfection de la route Suisse à Coppet allait se dérouler en septembre, le scrutin se tiendra finalement le dimanche 25 juin. Une petite surprise puisque d’autres préavis ayant fait l’objet de référendum dans la région (lire encadré) ne seront soumis au peuple que le 24 septembre, afin d’éviter l’embouteillage du 21 mai. Une journée déjà chargée puisque les électeurs seront appelés à se prononcer sur une votation fédérale et le second tour des élections au Conseil d’Etat.

La Municipalité de Coppet a  donc souhaité accélérer le processus démocratique en organisant un scrutin communal en marge de toute autre votation.  Coût estimé de la manœuvre: environ 2000 francs, soit 90centimes par électeur. Une somme qui n’aura pas fait hésiter longtemps la Municipalité. Il faut dire que le temps presse, car ce chantier d’envergure implique de nombreux partenaires: trois communes voisines, mais aussi le Conseil régional, le canton et même la Confédération par l’intermédiaire d’une subvention fédérale.

Aller vite, quitte à prendre un risque

Tannay et Founex ont déjà validé leur participation au chantier, Mies doit encore se prononcer. Au niveau cantonal, le dossier avance avec une recommandation favorable donnée récemment par la commission thématique du Grand Conseil des infrastructures liées au transports. L’enveloppe cantonale de 14 millions de francs  destinée à la requalification du tronçon pourrait être examinée par le Parlement vaudois en septembre. Mais l’ensemble du dossier sera purement et simplement abandonné si Coppet devait retirer ses billes.

"Nous devons et voulons aller vite, confirme le syndic Gérard Produit. Dans cette affaire, chaque jour de gagné est important. Il y a des délais à respecter notamment concernant la subvention fédérale." Reste qu’organiser un scrutin communal isolé, c’est s’exposer à une faible mobilisation électorale, une donne souvent synonyme de votation négative lors d’un référendum. "J’ai parfaitement conscience que nous prenons un risque, reconnaît le syndic de Coppet. A nous de faire valoir notre position de la manière la plus claire et efficace possible."
Tous-ménages, séance d’information publique et peut-être même un débat, la Municipalité est prête à monter au créneau et à défendre le projet.

Opposants et partisans confiants

Du côté du comité référendaire, on est surpris par le coup d’accélérateur donné par la Municipalité. "Cela nous laisse moins de temps pour produire les documents nécessaires à la votation, comme l’argumentaire qui sera envoyé aux électeurs, commente Martin Steib, coordinateur. Mais si cela ne doit pas traîner tout l’été, ce n’est peut-être pas plus mal."

Pas de quoi, en tout cas, inquiéter le Copétan quant à l’issue du scrutin. "La très bonne dynamique que j’ai observé durant la récolte de signatures est toujours présente, avance Martin Steib. Mobiliser les citoyens, même dans ce délai plus court, me semble tout à fait faisable."
La Municipalité se montre, elle-aussi, optimiste et veut croire que la population finira par accepter le projet. "Et un vote positif donnerait aussi un bon signal à nos voisins de Mies qui doivent encore valider cet objet", ajoute Gérard Produit.

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