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Samuel Schlapbach s'est incliné au terme d'un ultime match

Notre rédaction a perdu plus qu'un collègue, un pilier, une mémoire et surtout un ami. Les milieux sportifs et associatifs pleurent un des leurs.

31 déc. 2014, 07:30
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dsandoz@lacote.ch

Les paysages sont blancs mais l'ambiance est sombre au sein de la rédaction de "La Côte", dans les milieux sportifs et plus généralement dans les cercles associatifs de Nyon et de sa région. Samuel Schlapbach s'est éteint lundi matin après avoir lutté avec courage et discrétion contre une maladie qui a eu raison de lui en quelques semaines seulement.

Un journaliste se doit d'expliquer les causes. Et "Schlap" n'avait jamais perdu ce côté rigoureux du scientifique qu'il avait été sur les bancs de l'Uni de Genève en physique. Mais force est d'avouer qu'expliquer ce malheur nous est impossible. "Cancer foudroyant" , exprime-t-on dans son entourage. Le verdict est froid et le choc reste tout aussi intense.

Il y a moins d'un mois, Samuel était parmi nous, à son poste de rédacteur pour l'info en continu sur nos sites web. Lundi à l'aube, il a expiré son dernier souffle.

Incompréhensible de la part de "Sam l'increvable", lui qui surpassait bien des jeunes générations jusqu'aux petits matins du Paléo Festival, lui qui n'hésitait pas à chevaucher son vélo pour partager un repas à Morges ou à Saint-Cergue.

Transmetteur et conciliateur

Certes, l'enfant du quartier de Mafroi avait perdu sa chevelure ébouriffée des années 1980, mais vu la forme physique du gaillard, personne n'avait vraiment réalisé que ce pilier de la rédaction de "La Côte", du Handball Club de Nyon et de l'Elastique citrique avait soufflé 50 bougies ce printemps. Jusqu'au mois d'octobre dernier, été comme hiver, Samuel Schlapbach se promenait à manches nues, exhibant la gamme complète des T-shirts Staff de Paléo.

De ses années d'enseignement de maths et physique au collège de Nyon-Marens, il avait conservé ce goût de la transmission. Tous les jeunes journalistes qui l'ont côtoyé en plus de deux décennies dans nos bureaux ou sur le bord des terrains de sport conservent de lui un souvenir rayonnant. "Roi des types" est le qualificatif qui revient spontanément et en nombre.

"Déjà petit, il avait ce côté conciliateur et un grand sens de l'amitié et du partage" , se souvient un ami d'enfance qui souligne le côté pudique du personnage. "Jamais il n'a cherché à se mettre en avant, mais il était toujours prêt à participer, à construire." Des montages archaïques de karts pour descendre la Vy-Creuse, Samuel Schlapbach est ensuite passé aux choses plus sérieuses en entrant à l'Ecole d'ingénieurs, à Genève.

Là, il put concilier la technique à sa passion pour le ciel et les étoiles en s'adjugeant un diplôme en aérotechnique.

Fan de sport, Samuel Schlapbach ne resta que quelques années dans son rôle d'instituteur. Cela a suffi à générer des salves d'hommages au "Prof Sam" émanant d'anciens élèves, hier après-midi sur les réseaux sociaux.

Un métier pour une passion intarissable

En 1993, l'opportunité et sa passion pour les sports le conduisent à entrer à la rédaction de "La Côte". Fort de ce job, il allait encore accroître son réseau déjà bien dense et le nombre d'amis rencontrés sur les pelouses et salles de gym de la région. Il rejoint également le comité de l'Association des sociétés sportives nyonnaises, s'engageant dans l'organisation et il ne lâche jamais la petite balle de cuir du handball au sein du HBC Nyon.

Ses programmes du week-end fort chargés ne l'ont pas empêché de trouver l'amour en la personne de Juliette, avec laquelle ce fils unique fonde une famille de trois enfants Aurian, Naomé et Maëline.

Dans le sillage de ses enfants, tous les trois engagés dans l'Elastique citrique, Samuel devint aussi un bénévole très actif au service de l'école de cirque. Bouche bée devant les spectacles des jeunes acrobates, on retrouvait en lui l'enfant ébahi devant les étoiles, même si celles-ci n'étaient plus au ciel mais dans les yeux, suscitées par la magie du cirque.

"Le seul truc qui parvenait à le mettre vraiment en rogne, c'était de perdre au handball. Là, il pouvait voir rouge" , confie un proche.

Nous, on aurait bien voulu qu'il s'énerve encore une fois, au terme de ce match fulgurant contre la maladie. Mais le combat était inégal... Une cérémonie d'adieu aura lieu mercredi 7 janvier à 14 heures au Temple de Gland.

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