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Secouée, la Ville ne baisse pas les bras

Après le refus populaire de la construction de la piscine, les autorités sont bien décidées à remporter celui sur la hausse d'impôts, le 19 avril prochain.

17 mars 2015, 16:00
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rhaener@lacote.ch

On aurait pu penser que le refus populaire, le 8 mars dernier, de la construction de la piscine de Montoly (62% de non) avait entamé le moral des autorités. Certes, chacun a conscience d'avoir été "balayé", mais la volonté de ne pas s'avouer vaincu sur le prochain référendum relatif à la hausse de 4 points d'impôts du 19 avril est bien réelle.

Et, cette fois plus que jamais, les municipaux savent qu'il faudra jouer fin contre des "arguments souvent simplistes" des référendaires. "Contrairement aux opposants, qui n'ont pas à argumenter des heures pour convaincre de rejeter une dépense, les municipaux doivent, eux, toujours légitimer la moindre de leur action. Ce ne sont pas les mêmes exigences" , relève le responsable des finances Daniel Collaud. La tentation de faire dans la démagogie existe-t-elle? Absolument pas, selon le syndic Gérald Cretegny, qui détaille: "Nous sommes les représentants de tous les habitants, qu'ils disent oui ou non à une votation. Dès lors, on se doit de conserver une honnêteté intellectuelle et une bonne tenue dans les débats. Ce qui n'est pas toujours évident devant la simplification des arguments opposés." Et du chantage? "Non, on ne va pas arriver en disant qu'en cas de refus nous représenterons une hausse d'impôts lors du budget 2015. Ce n'est pas d'actualité", révèle pour sa part Daniel Collaud.

 

Réglo sans être démago

 

Ainsi, les autorités sont bien décidées à ne pas perdre de vue leur ligne de conduite, et vont tenter d'expliciter le plus "simplement" possible en quoi cette hausse d'impôts est nécessaire. "Nous sommes à une étape dans la vie de la cité. Gland doit franchir un palier pour ne pas redevenir une cité-dortoir" , poursuit Daniel Collaud. Voilà pour la situation générale. "Il est également important de dire comment est utilisé l'argent du ménage communal. Les habitants doivent comprendre qu'il sert tant à financer la sécurité, la petite enfance, les infrastructures, mais aussi le sport et la culture. Et que les demandes sont grandes."

Pour être plus convaincantes, les autorités iront même jusqu'à détailler ce que représentera la hausse d'impôts pour les citoyens, histoire de dégonfler les craintes. "Pour quelqu'un qui paie 10 000 francs d'impôts communaux et cantonaux, la hausse annuelle sera de 184 francs" , poursuit Daniel Collaud. Dit comme ça, effectivement, il n'y a pas de quoi ruiner un ménage. Daniel Collaud poursuit: "Dire que cette hausse d'impôts fera partir les Glandois ou que des gens extérieurs rechigneront à venir s'établir à Gland n'est pas un argument correct. Ce qui est vrai de dire, c'est que des Glandois partiront à terme si l'effort sur la petite enfance ou les infrastructures ne sont pas fournis."

Ce message, ce sera aussi au comité de soutien de le faire passer, en trouvant le slogan adéquat sans trahir la réalité complexe de la gestion d'une ville. Un comité qui devra surtout trouver les moyens d'inverser une tendance au ras-le-bol. En effet, selon les autorités, la situation glandoise s'inscrit sur fond de climat général morose et pessimiste, n'aidant pas à l'audace. "Les gens, de Gland et d'ailleurs, sont dans une situation où ils en ont marre d'accepter toutes les augmentations sans pouvoir réellement broncher. Pensons, par exemple, aux primes des assurances maladie. Alors, quand la possibilité de s'opposer démocratiquement à une hausse se présente, à Gland comme ailleurs, ils se lâchent" , argumente Gérald Cretegny.

 

Petites complexités

 

Cependant, et malgré leurs certitudes, les autorités devront faire face à une première question difficile à "simplifier": votera-t-on sur une hausse de 4 points d'impôts, ou de 2,5, et ce en déduction des 1,5 point qui étaient prévus pour la piscine? La réponse est technique: "Si l'augmentation est acceptée par la population, le 1,5 point prévu pour la piscine ira sur un fonds de réserve. Seuls les 2,5 points passeront au ménage communal" , explique Daniel Collaud. Qui sait que ce mécanisme sera "difficile à faire comprendre."

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