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Sécurité numérique: une alliance lémanique scellée à Gland

Les cantons de Vaud et Genève s’allient en matière de sécurité numérique. Ils vont créer une «Trust Valley» lémanique (vallée de la confiance) en associant les pouvoirs publics, les hautes écoles et les entreprises de la région.

19 juin 2020, 17:38
Gregoire Ribordy (directeur général de ID Quantique), le conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba,  le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, Martin Vetterli (président de l'EPFL) et Philippe Amon (président et directeur général de SICPA) ont présenté la "Trust Valley", ce vendredi à Gland lors d'une conférence animée par Andrea Bras Lopos de NRTV.

L’objectif consiste à «fédérer les talents extraordinaires» qui œuvrent dans la région, a expliqué vendredi le conseiller d’Etat vaudois Philippe Leuba depuis le centre des médias de Gland. «Il s’agit d’une mise en réseau entre les savoir-faire académiques et économiques», a renchéri son homologue genevois Pierre Maudet.

Les deux ministres de l’économie ont souligné que l’Arc lémanique, outre ses hautes écoles et instituts de recherche, comptait près de 300 entreprises actives dans la confiance numérique et la cybersécurité. Parmi elles, des multinationales comme Sicpa, Kudelski ou SGS font partie du projet.

Entraide

«La Suisse est pleine d’innovations technologiques. Mais elles auraient parfois besoin d’être partagées et davantage orchestrées pour avoir un impact encore plus grand dans le pays et à l’international», a estimé Philippe Amon, président et directeur général de Sicpa, le spécialiste mondial des encres de sécurité.

Si différents projets ont déjà été entrepris dans la région en matière de sécurité numérique, cette «Trust Valley» a le mérite de «dépasser les intérêts locaux», a remarqué Philippe Leuba, ajoutant qu’il souhaitait que d’autres cantons rejoignent à terme cette nouvelle plateforme.

Pour Pierre Maudet, la crise du coronavirus a montré à quel point la confiance numérique était essentielle. «C’est le moment de s’entraider en mutualisant nos ressources», a-t-il affirmé.

Donner confiance aux utilisateurs, ancrer les start-up dans la région, inciter les investisseurs suisses à financer des projets locaux, permettre aux administrations publiques de bénéficier de technologies de pointe et attirer des entreprises étrangères font partie des objectifs du projet. «La Trust Valley ne doit pas être un slogan, mais devenir une réalité économique», a estimé M. Leuba.

Lancement cet automne

Les deux ministres ont aussi donné l’exemple des organisations internationales (pour Genève) et des fédérations sportives (pour Vaud), qui auraient tout à gagner d’un partage de savoir-faire en matière de sécurité numérique.

Pour Martin Vetterli, président de l’EPFL, «de nombreux projets novateurs» peuvent émerger d’une telle plateforme. Il a pris l’exemple récent de l’application SwissCovid, projet développé Suisse et à qui il a prédit un avenir à l’international.
La «Trust Valley» sera officiellement lancée en octobre prochain. Son financement sera assuré par les deux cantons fondateurs ainsi que par ses partenaires, notamment les entreprises.

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