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Spectacles de Dieudonné à Nyon: pas de suites judiciaires

Les spectacles de Dieudonné à Nyon (VD) ne devraient pas connaître de suites judiciaires pour l'heure. La municipalité et la CICAD n'ont pas l'intention de déposer plainte après la première série de représentations.

07 févr. 2014, 14:56
Très controversé en France, avec un spectacle interdit, Dieudonné se produit de lundi à mercredi à Nyon (VD). La municipalité a accepté sa venue, mais a prévu de veiller à ce que tout dérapage soit examiné, voire dénoncé à la justice.

"Il n'y a pas matière à formuler une plainte pour violation de l'article 261 bis du Code pénal (incitation à la haine raciale)", a déclaré Olivier Mayor, municipal responsable de la culture à Nyon.

La ville a enregistré le spectacle. Elle avait également envoyé des témoins garants dans la salle afin de vérifier qu'il n'y ait pas de dérapage raciste de la part de Dieudonné.

La Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) ne va pas non plus actionner la justice "à ce stade". "Un compte rendu du spectacle nous indique qu'il n'y avait pas de propos susceptibles d'une action en justice", relève Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de l'association.

"Nous restons toutefois vigilants. On ne va pas lâcher Dieudonné" qui revient début mars à Nyon pour quatre représentations, a poursuivi Johanne Gurfinkiel.

Dieudonné a donné au Théâtre de Marens six représentations à guichets fermés de son spectacle "Asu Zoa", version édulcorée du "Mur" interdit par le Conseil d'Etat français. S'il a placé des quenelles dans son one-man-show, il a évité les propos antisémites qui ont attisé la colère et entraîné les interdictions en France.

Relaxé pour la diffusion d'une vidéo en France

Par ailleurs Dieudonné a été relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour la diffusion d'une vidéo en avril 2010. Il y tenait des propos jugés antisémites.

Le parquet, à l'origine des poursuites, avait requis 200 jours d'amende à 100 euros à son encontre. Mais le tribunal, qui ne s'est pas prononcé sur le fond de ses propos, a estimé que la diffusion de cette vidéo sur plusieurs sites, notamment Youtube, ne pouvait pas être imputée à Dieudonné M'Bala M'Bala.

Si le tribunal avait suivi les réquisitions du parquet, le polémiste aurait pu, en cas de défaut de paiement, être emprisonné pour une durée correspondant au nombre de jours d'amende non réglés.

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