Gare de Nyon, 11h37. Un croyant, cela se repère moins facilement qu’un festivalier se rendant à Paléo. Les signes extérieurs sont pratiquement imperceptibles, rien de tangible n’indique qu’une personne s’apprête à embarquer pour assister à la messe papale à Palexpo. Sur l'un des bancs de la gare nyonnaise, une maman et sa fille attendent patiemment le train de 11h44. Les sacs à dos déposés à leurs pieds et le discret crucifix doré porté par la jeune fille pourraient bien être des indices.
«Oui, nous allons à Palexpo», acquiesce Marie-Noëlle, la maman. Elle et sa fille Milène font le déplacement depuis Prangins. «D’habitude, j’évite les concerts et la foule, confie Marie-Noëlle. Mais pour le pape, je pouvais bien faire un effort.» Le duo pranginois n’a aucune attente particulière pour cette journée pas comme les autres. «J’espère juste qu’il y aura la climatisation, parce qu’on va avoir chaud sinon», glisse encore la...