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Tout Crassier réuni pour célébrer sa doyenne

Veuve de l’ancien préfet du district de Nyon, Edmée Paréaz a convié tout le village pour son 100e anniversaire.

08 juin 2016, 23:53
/ Màj. le 09 juin 2016 à 00:01
100 ans d'Edmée Paréaz au centre veuve de l’ancien préfet avec sa fille Danielle Speck-Pareaz et Serges Melly a gauche fêtée par la population a Crassier le 3.6.2016 © photo Michel Perret 100_ans_Edmee_Pareaz_Crassier_3_6_2016

On n’a pas tous les jours... 100 ans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le siècle d’existence d’Edmée Paréaz, vendredi dernier, a été dignement fêté, puisque c’est carrément tout le village qui a été convié par la famille et la Municipalité. «De toute manière, une bonne partie des Crassiérans seraient allés lui souhaiter un joyeux anniversaire, alors autant organiser le goûter à la salle communale», annonçait le syndic Serge Melly, qui est par ailleurs aussi son neveu.

Car c’est sous le patronyme de Melly que la petite Edmée a poussé son premier cri, le 3 juin 1916 dans une ferme de La Rippe où l’on s’activait pour monter le bétail à l’alpage. La branche familiale semble solide car Edmée n’en est pas la première centenaire. Son papa Armand Melly avait déjà soufflé 104 bougies.

En 1940, Edmée Melly rencontre son futur époux Roger Paréaz qu’elle rejoindra dans le village voisin de Crassier. L’homme a une dimension politique régionale marquante: d’abord syndic de Crassier de 1949 à 1960, il endosse ensuite le costume de préfet du district jusqu’à l’âge avancé de 70 ans, en 1984. «Et il a marqué sa région. Son nom m’est cité encore très régulièrement», est venu témoigner le préfet actuel Jean-Pierre Deriaz.

Femme de... mais pas seulement

Vendredi, parmi les orateurs et les invités, il y avait unanimité à souligner l’altruisme de la veuve du préfet. «Mon prédécesseur Jean-Jacques Badan disait toujours que Crassier comptait deux bonnes fées: Jeanne Devanthay, l’infirmière qui prodiguait des soins médicaux, et ma tante qui passait derrière pour réconforter et soutenir», rappelait le syndic Serge Melly, qui estime que le fait d’avoir été «la femme de…» a peut-être souligné ce trait de caractère, «mais elle a toujours été naturellement une tisseuse de lien».

Aujourd’hui, Edmée Paréaz vit toujours seule et indépendante dans sa vaste maison. On la voit aussi se promener avec son assistance à roulettes, dans le quartier du Levrioux et au village où elle vient notamment se faire coiffer. Car l’âge n’empêche pas la coquetterie. La centenaire est proprement pimpante. «Mamie, tu es jolie, toujours bien habillée et gentille», a murmuré dans le micro son arrière-petite-fille, résumant, avec ses mots, tous les discours de la soirée. dsz

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