Interrogé par Keystone-ATS, Cédric Jotterand, directeur et rédacteur en chef du «Journal de Morges», confirme le rendez-vous. Avec d’autres éditeurs, ils ont pu s’entretenir durant une heure environ avec une délégation menée par la présidente du gouvernement Nuria Gorrite.
Pour l’heure, c’est le groupement des petits éditeurs vaudois qui pourrait, à terme, devenir une association, explique Cédric Jotterand qui est l’initiateur de la démarche. Au total, cela représente une centaine d’équivalents temps plein (ETP), dont une cinquantaine de journalistes.
«C’est une démarche positive», avant que la situation ne se dégrade, poursuit le responsable. Il faut apprendre à se connaître, à se parler, à collaborer, même s’il est évident que chacun entend garder sa spécificité et son ancrage local.
La disparition de Publicitas prive ces éditeurs d’une régie pour la publicité nationale, alors qu’une solution a pu être trouvée à l’échelon cantonal. Il faut explorer toutes les pistes pour pérenniser et développer ces journaux locaux qui n’ont plus rien à voir avec des feuilles «des chiens écrasés», souligne-t-il.
«Un interlocuteur à part entière»
Au moment où le Conseil d’Etat prépare la réponse attendue début 2019 au postulat sur le soutien à la presse et aux médias, «nous voulions dire qu’il ne faut pas nous oublier dans cette réflexion. Nous sommes un interlocuteur à part entière», relève Cédric Jotterand.
Le directeur du «Journal de Morges» a présenté la démarche il y a une semaine à Médias Suisse. Il a aussi pu rembourser avec quatre ans d’avance les 150 000 francs prêtés sans intérêts par la ville de Morges, ajoute-t-il.
Outre le «Journal de Morges», le groupement réunit «La Région Nord vaudois», «Le Régional», «Le Journal de Sainte-Croix», «L’Omnibus», «Le Courrier Lavaux/Oron», «L’Echo du Gros-de-Vaud», «Le Journal de Vallorbe», «Le Journal de Moudon», «La Feuille d’avis de la Vallée de Joux», «La Broye», «La Côte» et «Le Journal de Cossonay». Côté Conseil d’Etat, on ne fait pas de commentaires sur cette rencontre.