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Tribunal: accusé de violences conjugales, il risque la prison

Le Ministère public a requis une peine privative de liberté de 36 mois à l'encontre d'un mari violent.

26 mars 2015, 18:00
La violence conjugale tue en Suisse.

«Sa culpabilité est lourde, les infractions qu’il a commises sont graves, notamment le viol et la tentative d’incendie intentionnel. Il s’est comporté comme un véritable tyran, en homme violent et jaloux.» Xavier Christe n’a pas mâché ses mots, jeudi matin, à l’heure de son réquisitoire. Le procureur a retenu la plupart des chefs d’accusation contenus dans l’acte d’accusation, à l’exception de celui de séquestration (prescrit) et celui de voies de fait qualifiées.

Le représentant du Ministère public a requis une peine privative de liberté de 36 mois, dont douze mois ferme, avec un délai d’épreuve de quatre ans sur les 24 mois restants, sous déduction des 139 jours de détention provisoire, ainsi qu’une peine pécuniaire de 30 jours-amende et une amende. Le procureur a reconnu l’homme de 45 ans coupable de dommages à la propriété, utilisation abusive d’une installation de télécommunication, injure, menaces qualifiés, contrainte, viol, violation d’une obligation d’entretien, tentative d’incendie intentionnel et insoumission à une décision de l’autorité.

Le prévenu aurait fait subir à son épouse des violences domestiques allant jusqu’à la contrainte sexuelle. Le couple s’est marié en 1999 et a eu deux enfants, un garçon et une fille. Ses relations ont très vite dégénéré après le mariage, le mari s’en prenant verbalement, puis physiquement à son épouse jusqu’au violences sexuelles subies de l’automne 2011 au mois de mars 2012.  Malgré les déclarations de la plaignante que le procureur a qualifiées de «crédibles, constantes, claires et mesurées», le prévenu n’a jamais reconnu les faits qu’on lui reprochait ou alors les a  minimisés ou banalisés.

Au  terme de l’audience de jeudi, l’ancien employé de banque et administrateur de PPE, aujourd’hui sans emploi, a répété qu'il n'avait jamais battu ni violé son épouse.

Un mea culpa tardif qui ne sera vraisemblablement pas suffisant pour faire oublier les contradictions dont il a fait preuve en cours d’enquête et aux débats, modifiant ses dires selon les moments. Une chose demeure: il n’a pas respecté l’injonction judiciaire qui, dès mars 2012, lui interdisait de s’approcher de sa femme et de ses enfants à moins de 150 mètres et de prendre contact avec son épouse. Il n’a alors pas hésité pas à la menacer et à s’en prendre physiquement à elle.

Les juges du Tribunal correctionnel de l’arrondissement de La Côte rendent leur verdict mardi. Le prévenu devra également répondre d’une autre plainte pour des faits similaires.

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