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Un bain de foule régénérateur

Le public des grands jours a fait bon accueil aux conseillers fédéraux.

25 avr. 2013, 00:01
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info@lacote.ch

Il est 12h25 précise. Deux motards de la gendarmerie cantonale déboulent sur la place du Château, annonçant l'arrivée imminente des Sept sages et du Conseil d'Etat in corpore. Une fois n'est pas coutume, le syndic de Nyon, Daniel Rossellat, a troqué ses chemises à carreaux pour une chemise violette et une cravate assortie! La Fanfare municipale attaque ses premières notes alors que descendent du minibus l'un après l'autre, les conseillers fédéraux. Retrouvez notre vidéo de l'événement.

Le président Ueli Maurer est le premier à fouler le sol nyonnais. Il est accueilli par les autorités nyonnaises. Quelques anciens politiciens locaux, à l'image de l'ancien syndic Jacques Locatelli, sont aussi en bonne place pour avoir droit à leur poignée de main. On sent dans la foule, à qui la Ville a distribué des drapeaux suisses et vaudois, comme une sorte de frisson. Certes! Ce n'est pas tous les jours que l'ensemble du Conseil fédéral et du Conseil d'Etat cheminent de concert...

 

Entre sourires et découverte

 

Cinq ou six jeunes en programme de formation à Pro-Jet agitent leurs drapeaux. L'un d'entre eux confie: " Je leur suis très reconnaissant du travail qu'ils font. C'est grâce à eux que l'on vit bien en Suisse ". Aucun ne peut toutefois dire qui est le président du pays, pas plus que le nom des Sept sages. Mais ils n'auraient manqué pour rien au monde cette occasion de voir leurs conseillers fédéraux.

Place aux discours de circonstance, devant le Château. " Trois minutes, pas plus! " avaient promis les autorités nyonnaises. De fait, le timing ne sera pas tout à fait respecté. Daniel Rossellat transmet son message de bienvenue. Il en profite non seulement pour évoquer l'économie florissante de la région, mais aussi pour souligner les problèmes récurrents de logement et de circulation que ce développement implique.

Pierre-Yves Maillard, président du Conseil d'Etat, relève à son tour, le grand plaisir qu'il a à recevoir ces hôtes illustres. Partout dans la foule, des hommes en costume-cravate, l'oreillette collée au tympan et lunettes de soleil sur le nez, surveillent ce qu'il se passe. Le service de sécurité est bien présent. " Pour nous, ce n'est pas une journée particulièrement sensible car la foule n'est pas hostile, témoigne un des sbires. Nous sommes vigilants et avons pris les mesures qui s'imposent, mais nous ne sommes pas tendu s."

 

"Je me réjouis d'être ici", lance Ueli Maurer

 

Enfin, Ueli Maurer, président de la Confédération, prend la parole. " Bonjour à tous. Je me réjouis d'être ici. Nous avons quitté ce matin le Palais à Berne pour mener la vie de Château à Prangins. Ç a semble facile, mais c'est dangereux... Car beaucoup de Suisses alémaniques venus ici ont jeté leur billet de retour par la fenêtre du train. " La foule rigole. Ueli Maurer a de l'humour, il est apprécié. Il s'est plu à souligner la beauté du paysage, entre lac et Jura. " Nous n'avons pas ce genre de paysage en Suisse alémanique. Je suis un peu jaloux. C'est important que le centre bernois de la Confédération se déplace, que le Conseil fédéral vienne à la rencontre de la population. Mais pour les Suisses allemands, très ponctuels, le quart d'heure vaudois est un petit peu difficile à comprendre. Mais je suis ravi d'être ici. Merci pour votre chaleureux accueil. Vive votre liberté! Vive notre patrie! Vive la Suisse! ".

La foule, soit quelque 500 personnes, applaudit avant de se ruer sur les vedettes du jour pour échanger quelques mots. " Bravo Monsieur Maurer pour votre choix sur nos avions " lance une sexagénaire nyonnaise. " Ce bain de foule nous remonte le moral, car les gens ont des messages de sympathie. Ç a change avec ce qu'on lit habituellement dans les journaux ", lance pour sa part Doris Leuthard. " Lorsque l'on va à la rencontre des gens, ça nous motive pour la suite ", admet aussi Alain Berset.

Un petit groupe d'Américaines prend en photo le président de la Confédération. " Chez nous, ce genre de choses serait impensable. C'est formidable de pouvoir voir ça. C'est tellement rare. " De fait, beaucoup sont fiers de relever la simplicité avec laquelle nos élus vont à la rencontre de leurs citoyens.

Un jeune Genevois d'une quinzaine d'années demande à Ueli Maurer de poser avec lui pour une photo. " J'admire beaucoup ce que vous faites ", dit-il. Une Nyonnaise d'une cinquantaine d'années assiste à la séance. Elle me confie qu'elle aimerait bien aller lui serrer la main, comme aux autres conseillers. Mais est-ce de la timidité ou la foule est-elle trop dense? Elle n'ira pas lui parler. " Il est vrai que c'est une chance, c'est précieux, et il convient de tout faire pour que cela reste ainsi!" lance-t-elle .

 

Muets de stupéfaction

 

C'est finalement par l'Esplanade du Château et les jardins de la Duche que les conseillers fédéraux quittent Nyon, sous l'oeil incrédule de deux jeunes qui mangent un hamburger, assis sur un banc. Ils manquent s'étrangler lorsqu'ils voient Alain Berset passer. " Mais qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui? ".

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