«Emouvant». Le terme était sur toutes les lèvres des participants à la petite réunion informelle qui a eu lieu mercredi 25 octobre au chalet de l’Ecureuil, dans la combe des Amburnex. L’émotion, bien que retenue, était palpable dans le petit bâtiment propriété de la section montagnarde unioniste Le Brassus.
En 1943, il s’y est joué un drame qui, grâce à l’action d’une poignée de courageux Combiers, puis de Martiolans, a connu une fin heureuse. Un jeune Parisien d’origine juive gît dans la neige, à proximité du chalet. Epuisé, frigorifié, affamé, les pieds écorchés, il est secouru par quelques membres de la section présents sur les lieux.
Septante-quatre ans plus tard, André Jacob, 96 ans, souriant, se tient au milieu de l’assemblée en ces mêmes lieux. Il est le seul survivant de cette époque. Attablé dans la pièce principale du chalet de l’Ecureuil, il partage son expérience passée avec les...