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Que se passe-t-il à Coppet? Après que le Conseil communal a accepté, lundi soir, un dossier permettant la création d'appartements réservés aux Suisses uniquement (Lire "La Côte" du 28 mai), voilà que la Municipalité annonce interdire l'accès de son parc public aux gens qui n'habitent pas la commune. Une décision étrange qui ne ravit pas le syndic Gérard Produit, qui affirme s'incliner devant un choix fait par la majorité de l'Exécutif. "Il y a eu bien sûr beaucoup de choses agaçantes dans le parc des Rocailles, dont une agression, des insultes, du vandalisme. Sans compter la saleté laissée chaque week-end." Des soucis qui ont donc poussé les membres de la Municipalité a imaginer une solution. Et cette solution est simple: l'accès au parc public se fera sur présentation de la carte magnétique de la déchetterie, via une barrière automatique. Tout du moins les samedis et dimanches ainsi que les jours fériés. Car le public venu de l'extérieur pourra, lui, profiter des infrastructures du lundi au vendredi.
Victime de son succès
"Depuis deux ans, les Copétans sont de plus en plus nombreux à nous affirmer ne plus aller au parc car il y a trop de monde" , détaille Nicole Imesch, municipale de la police. Selon cette dernière, Genevois et Français seraient nombreux à s'installer sur les pelouses du parc durant la belle saison, amenant grils et infrastructures personnelles interdites. "Nous avons imaginé toutes les solutions possibles pour en arriver, finalement, au choix de privilégier les habitants du village, poursuit Nicole Imesch. C'est un choix que nous assumons entièrement, même s'il implique un peu de discrimination." Une autre raison est à l'origine de cette décision: les travaux de construction de la station de pompage. En effet, la conception de cette infrastructure durera encore une année. Dès lors, il s'agit aussi pour la commune de limiter l'accès à un parc en partie en chantier pour des raisons sécuritaires.
Pour le municipal des bâtiments communaux Jean-Claude Trotti, il s'agit aussi de limiter l'accès pour éviter des accidents. "Il y a déjà eu des bagarres et l'intervention de la police. Et notre personnel communal se fait régulièrement insulter lorsqu'il demande aux utilisateurs de respecter les consignes. Nous ne voulons pas que cela se finisse mal."
Il n'empêche, la décision n'est pas "irréversible", selon Nicole Imesch. Si le parc devait demeurer vide durant les week-ends, que les Copétans venaient à le bouder malgré la "préférence" villageoise, la Municipalité pourrait revoir sa décision. Aussi, après une saison test (du 6 juin au 22 septembre), l'idée sera d'ouvrir l'accès au parc aux habitants de Terre Sainte. "C'est une volonté, mais il nous faut encore trouver la bonne manière de le faire" , explique Gérard Produit. Ainsi, une "carte" d'accès pourrait être envoyée à chacun des ménages des neuf communes de l'arrondissement.