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Un président qui assure

Hier soir, lors de l'assemblée extraordinaire de la Société industrielle et commerciale, Maurice Suter devait succéder à Véronique Bürki-Henriod.

27 sept. 2012, 00:01
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m-c.fert@lacote.ch

Tout est peut-être dans le décor. Véronique Bürki-Henriod recevait dans sa cuisine bohème dont les murs, s'ils pouvaient parler, raconteraient des histoires de soirées entre copains. De son côté, Maurice Suter se présente dans son bureau de la Zurich, en face de la gare. A part des reproductions de tableaux de Gustav Klimt et un dessin d'enfant, l'atmosphère est studieuse, avec des dossiers sur un bureau. L'agent général de la société d'assurances devait être élu hier soir nouveau président de la Société industrielle et commerciale ( SIC ). Au moment du bouclage de cette édition, les membres de cette assemblée ne s'étaient pas encore prononcés. Mais faute d'autre candidature déclarée, Maurice Suter devrait remplacer le président par intérim Luc Nerfin, qui a assuré la transition depuis le printemps dernier et le départ de Véronique Bürki-Henriod.

 

Des conditions

 

Avant d'accepter cette mission, Maurice Suter avait posé ses conditions. En bon père de quatre enfants, il n'était pas question de partir à l'aventure. "Je ne voulais pas être livré à moi-même, je veux pouvoir m'appuyer sur une équipe; je ne peux pas tout faire", explique-t-il. C'est pourquoi, Luc Nerfin devrait changer de costume pour celui de vice-président. Maurice Suter souhaite aussi que les différents responsables des quartiers s'investissent davantage dans l'organisation des fêtes de printemps et d'automne. La prochaine, agendée au 6 octobre, sera encore managée par Véronique Bürki-Henriod. Ensuite, ce sera à lui de faire tourner la boutique. Il a quelques idées pour dépoussiérer ces manifestations, mais reste lucide: "On ne va pas réinventer la roue!"

 

Des statuts identiques

 

Fédérer dans l'organisation des fêtes mais aussi dans la vie commerciale. Il entend resserrer les liens avec l'association de Rive et rêve même qu'un jour, les conditions d'ouverture des magasins entre le haut et le bas de la ville soient identiques (les commerçants de Rive situés sur une zone touristique ayant des dérogations le dimanche). "Ne me dites pas que la place du Château n'est pas une zone touristique!", ironise-t-il . Pour lui, c'est une question d'équité. Il ne veut pas que tous les commerces travaillent sept jours sur sept, mais pose la question des entreprises individuelles. Selon lui, elles pourraient très bien ouvrir leur boutique le dimanche et apporter un souffle de vie dans les rues désertes du centre.

Car Maurice Suter est persuadé que Nyon a un sacré potentiel dans le domaine commercial. Il pense même que la Ville pourrait tout à fait accueillir des enseignes internationales dans les produits haut de gamme. "Entre Genève et Lausanne, vous n'avez rien. Et dans notre district, il a une clientèle ", affirme-t-il.

 

Déjà critiqué avant d'être élu

 

Maurice Suter est donc prêt à succéder à Véronique Bürki-Henriod. Il sait que la tâche sera dure, et ne se fait guère d'illusions: les critiques seront légion. " Avant même d'être élu, on m'a rapporté que certains me reprochaient déjà de ne pas être commerçant mais de représenter une activité du tertiaire", indique-t-il. Sans compter que son domicile à Etoy risque de faire jaser. Mais le Genevois de naissance a dans sa poche les arguments pour répondre. C'est lui qui a monté fin 2008 le bureau nyonnais de la société d'assurances qu'il représente. Son agence compte aujourd'hui seize collaborateurs et, en tant qu'agent général, il a les mêmes responsabilités qu'un chef d'entreprises. "J'ai toujours aimé Nyon. J'aime la mentalité des gens" , confie-t-il. Jeune homme, alors qu'il travaillait à Genève, il a pris son premier appartement à Nyon.

Quant à l'organisation de ses journées entre sa famille, son activité professionnelle et sa nouvelle présidence, il déclare que dans la vie, il faut se fixer des priorités: "Je trouverai le temps qu'il faut pour la SIC " , insiste-t-il.

Entre ses multiples activités, il pourra toujours se ressourcer dans la solitude de son bureau en contemplant une reproduction d'une toile dorée de Gustav Klimt...

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