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Une désalpe particulièrement émouvante pour la famille Prélaz

Samedi, la famille Prélaz qui gère l'alpage La Baronne, au-dessus de la Cure, organisait sa 70e désalpe. Famille et amis étaient présents pour donner un coup de main dès 3h30 du matin.

29 sept. 2013, 18:06
A l'alpage la Baronne, on met les toupins aux vaches.

La Désalpe de Saint-Cergue est une fête qui prend au cœur. Mais celle de samedi, elle sentait la famille, la tradition, les valeurs et l’amitié pour la famille Prélaz qui marquait sa 70e édition. Debout à 3h30, Marc Prélaz est le chef d’orchestre du jour. A l’alpage La Baronne, juste au-dessus de La Cure, mais sur la commune de Givrins, il donne ses ordres. Ses fils et les amis sont là pour mettre les toupins aux vaches. Et ce n’est pas une mince affaire.  Les bêtes sentent que l’heure est venue de redescendre en plaine. Elles sont nerveuses, excitées. «Il suffit qu’elles entendent le son des cloches pour qu’elles comprennent, dit Jorge Susa, le beau-frère de Marc.

«Ce toupin, je le mets à laquelle?» demande un copain. «A Sonia», répond Marc Prélaz. «Et c’est laquelle? Parce que la seule Sonia que je connaisse, c’est ma femme!» Marc Prélaz connaît ses 96 vaches par leur prénom. «Sonia», bien qu’un peu farouche et entêtée et «Tornade» seront l’une des 14 vaches qui arboreront un toupin   - le plus lourd pèse 14 kilos - autour du cou et seront coiffées d’un sapin orné de fleurs en papier. «C’est ma femme Fernande qui prépare les bouquets, elle a fabriqué 60 fleurs par arbre. Tous les soirs, pendant que je ronflais devant la télé, elle faisait les fleurs.» «Si je n’avais pas la femme que j’ai, je n’aurais plus le domaine. Nous sommes ensemble depuis 20 ans, on ne s’est pas quitté un seul jour. J’ai une femme dynamique et nous avons trois garçons Cyril, Mathias et Gabriel. Naturellement présents samedi.  A Givrins, on a un magasin, tous les mercredis elle confectionne 200 kilos de terrine et de pâté, on fait un peu de viande séchée.» Et pour le repas auquel sont invitées 200 personnes, elle a tout préparé: de la terrine à la soupe.  Et là voilà qui arrive avec le petit déjeuner: des plateaux de viandes séchées, des flûtes, du pain, du salami, du pâté et du café. L’heure est à la pause. Mais il ne faut pas trop lambiner. «A 9h30, on part d’ici, nous devons être à Saint-Cergue à 11 heures", ordonne Marc. Fernande tourne avec le café et le carré de chocolat. «Normalement les gens qui ont l’habitude savent que le chocolat signifie que la pause est terminée", souffle cette femme volontaire et efficace. Les 14 reines du jour sont attachées à l’extérieur, le bouquet attaché sur la tête. Prêtes à partir. 

La suite dans notre édition papier de lundi. 

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