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Une grande piscine sinon rien

Le Conseil communal veut un bassin couvert avec 8 lignes de nage.

25 juin 2012, 00:01
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rhaener@lacote.ch

Il aura fallu plus de deux heures de débat, jeudi soir lors du Conseil communal, ainsi que deux interruptions de séances, pour finalement décider de ne rien décider. Ou presque. Chargée de rapporter sur le préavis municipal concernant la piscine couverte de Montoly (dont on votait un crédit d'étude à 1,375 million), la Commission des finances a demandé à renvoyer le dossier à l'Exécutif pour études complémentaires. En cause, la décision jugée "pragmatique" de la Municipalité de ne donner le détail financier de l'opération que pour l'une (celle choisie par l'Exécutif) des six variantes proposées aux conseillers. La commission technique a, elle, été plus loin en proposant un amendement consistant à mélanger deux variantes pour n'en faire plus qu'une.

Alors que la Municipalité proposait une piscine avec 6 lignes d'eau et un second bassin d'apprentissage (le tout pour 19 millions), l'amendement exigeait 8 lignes d'eau dans un bassin avec un fond mobile dit "longitudinal", permettant de régler la profondeur de la piscine, et ainsi de se passer du second bassin d'apprentissage (le tout pour environ 21 millions). Après que chaque groupe politique s'est exprimé, l'amendement a finalement été accepté par 41 oui contre 24 non et 2 abstentions.

 

On reprend en septembre

 

Mise sous pression, la Municipalité, par l'intermédiaire du municipal Daniel Collaud, est alors revenue devant l'assemblée pour confesser ses inquiétudes. "Nous demandons à renvoyer le préavis à la prochaine séance du Conseil de manière à ce que, comme demandé, nous puissions détailler le montage financier qu'impliquent les modifications exigées par l'amendement. Mais notre souci est clair: l'amendement demande une liste des choses à faire, or nous devons pouvoir vérifier la faisabilité technique de ces demandes." Le municipal a ensuite indiqué que l'Exécutif débloquerait un montant (jusqu'à 50 000 francs, permis par sa délégation de compétence) pour payer les honoraires des architectes. Car le temps presse: la décision sera prise le 13 septembre. Et s'il ne s'agit pas encore du préavis sur la construction de la piscine elle-même mais uniquement du crédit d'étude, on voit mal les conseillers, après avoir octroyé près de 2 millions de francs (depuis 2 ans) pour des études renoncer à construire.

 

Dossier mal emmanché

 

La Municipalité a également admis s'être quelque peu compliquée la tache dans ce dossier ( "par souci de transparence" ) en proposant un projet "à tiroir" , comme l'explique Daniel Collaud. "Nous sommes partis du principe que nous pouvions proposer une piscine à choix. Mais en réalité, il existe trop d'interactions techniques entre certains développements. De la volumétrie à la ventilation en passant par le traitement des eaux, ces éléments dépendent les uns des autres." Le municipal des finances explique ainsi "que la Municipalité aurait peut-être dû se concentrer sur 2 variantes, et non 6."

Si tout a été compliqué, force est de constater que, désormais, tout le monde se rejoint: il ne reste plus, en effet, que deux variantes du projet sur lesquelles l'assemblée politique devra se prononcer lors de la prochaine séance de septembre.

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