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Quelque 1000 m 3 de paille partis en fumée... Le village de Duillier était en émoi hier en fin d'après-midi: vers 17 heures, le feu s'est déclaré dans une grange à structure en bois, à la rue de l'Essert, non loin du vieux village. Une trentaine de pompiers du CRDIS Nyon Région sont intervenus mais la quantité importante de paille consumée a demandé un travail de longue haleine, contraignant le CRDIS, la famille d'agriculteurs et des proches à rester sur le front une bonne partie de la soirée. Jusqu'à ce matin, des pompiers ont même dû assurer une garde. Aucun blessé n'est à déplorer.
"J'étais au local de vente directe chez Jacques Mugnier quand j'ai entendu une détonation, on aurait pensé à un feu d'artifice. Nous étions trois à nous demander ce qu'il se passait. Je suis sortie dans la rue et j'ai vu un immense nuage, extrêmement noir; on ne voyait rien à travers." La jeune Allison Brack était impressionnée et il y avait de quoi. Le toit en Eternit de la grange a éclaté sous l'effet de la chaleur.
Plus près du lieu du sinistre, un autre témoin évoque l'instant où il a réalisé ce qui se passait: "J'ai entendu un cri, je me suis retourné et j'ai vu les flammes." A ce stade, les familles Frei, agriculteurs, et l'équipe du garage ACP Technique-auto, voisin de la grange, ont tenté par des moyens de fortune de maîtriser le feu en attendant les pompiers.
Extraire la paille
Le CRDIS a déployé une trentaine d'hommes et la grande échelle, notamment, pour arroser l'ensemble de la bâtisse. "La difficulté est que la paille était très compacte. Il aurait fallu arroser une semaine durant pour circonscrire ce feu , lance le commandant major Pierre-Yves Corthésy, du CRDIS Nyon Région. Il fallait absolument extraire ce combustible: la décision a été prise de retirer la paille encore ardente des décombres et de l'épandre dans des champs des environs. Parmi les intervenants - au volant de tracteurs équipés d'un char et d'autres engins - l'un des agriculteurs affectés, Didier Frei, et le syndic Jacques Mugnier. "Cette étape d'extraire la paille est décisive et nous prendra la soirée, relevait hier Pierre-Yves Corthésy. Il faudra, en deuxième étape, évacuer le bois de chauffage entreposé à côté du hangar. Nous serons sur le qui-vive toute la nuit."
La Police cantonale vaudoise a ouvert une enquête et un spécialiste de la Police de sûreté a été dépêché sur place afin de connaître l'origine du sinistre.