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Une pêcherie se dessine à Rolle

Plus jeune pêcheur sur la rive suisse du Léman, Alton Cocaj rêve de s'installer sur un terre-plein appartenant au canton.

19 nov. 2013, 06:48
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"C'est un rêve, un rêve que plus d'un jeune pêcheur fait..." , pourrait chanter Laurent Voulzy. Celui de bâtir son outil de travail, une cabane au bord de l'eau permettant de traiter le poisson à quelques mètres du lac et y entreposer l'important matériel nécessaire. Alton Cocaj, du haut de ses vingt ans à peine, tente de le concrétiser, ce rêve.

Il a ainsi sollicité en août dernier l'autorisation d'installer une pêcherie sur une parcelle de domaine public cantonal, au bout du chemin de la Navigation. Sur ce terre-plein voisin de l'ancien hôtel Gay-Rivage, le jeune Nyonnais envisage une construction empiétant 47 des 320 m 2 de la parcelle disponible.

Isolée, mais non chauffée, la cabane abritera un frigo et sera habillée de lames de bois et d'un toit de tuiles. Mais le plus gros avantage réside dans l'emplacement de cette future pêcherie, à quelques enjambées du Léman. Le projet, préavisé favorablement par les services cantonaux, a tout de même suscité trois oppositions exprimées par des voisins.

 

Un projet qui avait déjà fait des vagues

 

Le dossier déposé par Alton Cocaj est la deuxième tentative de réaliser une pêcherie adossée à la haie qui borde le Torrent, canalisé jusqu'au lac. Un précédent pêcheur avait engagé passablement d'énergie à défendre un projet identique au même endroit il y a quelques années. Au final, en mars 2009, le Tribunal cantonal avait débouté les derniers opposants. "Puis, le demandeur a renoncé à son permis de construire, aujourd'hui caduc" , précise Philippe Hohl. Le chef de la division économie hydraulique à la Direction générale de l'environnement, s'appuyant sur un "précédent verdict juridique très clair" , se veut optimiste, sans toutefois préjuger de la suite de la procédure. "La pêche fait partie intégrante de la vie du lac. Installer un pêcheur à cet endroit ne me paraît pas illogique."

Ces arguments ne rassurent pas pleinement Alton Cocaj qui reste inquiet de voir son rêve brisé par ces oppositions. Déjà que le Kosovar est aussi bavard qu'une carpe, ce dossier lui inspire encore plus de retenue. "On n'en parlera que quand tout sera OK", lâche-t-il laconiquement avant de retourner dépoissonner les filets qu'il tend avec son formateur, Manu Torrent, à Tolochenaz.

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