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Véritable caverne d'Ali Baba, l'ancienne demeure de Molly de Balkany ouvre ses portes ce vendredi

Suite au décès de sa propriétaire en 2015, les trésors de la villa Aigue-Marine seront vendus sur place aux enchères le 6 mai prochain. En attendant, les portes de la propriété de Prangins seront ouvertes au public du 28 au 30 avril (12h-19h).

23 avr. 2017, 23:53
/ Màj. le 24 avr. 2017 à 14:00
Située au bord de la route de Lausanne, sans pour autant en subir les nuisances, et avec un jardin qui s'achève les pieds dans l'eau, la villa Aigue-Marine jouit d'un cadre calme et idyllique.

fabien darvey

fabien.darvey@lacote.ch

Elle est nichée le long de la route de Lausanne, au bord du lac, à Prangins. La villa Aigue-Marine, ancienne propriété de Marie de Balkany, dite «Molly», abrite de nombreux trésors, en plus d’un dégagement avec une vue imprenable sur les Alpes et sur le village français de Messery. Après avoir été exposé au public entre vendredi et dimanche prochains, tout le mobilier sera vendu aux enchères, directement dans le jardin de la propriété, le 6 mai. Une autre série de 430 lots sera mise à la vente silencieuse, donc exclusivement sur ordres d’achats, jusqu’au 7 mai.

 

«Tous les objets, sans exception, seront à la vente» 
Bernard Piguet, commissaire-priseur de l'Hôtel des ventes de Genève.

 

Derrière une porte imposante, le hall d’entrée lumineux permet déjà de mettre en valeur les objets, rares et précieux, que l’ancienne propriétaire des lieux a pu collectionner au fil de ses voyages. Deux pendules impériales de huitante centimètres de haut, sculptées et dorées sur toutes leurs faces, accueillent ici le visiteur. Sur le pas de la porte, on devine déjà une terrasse, donnant sur un jardin qui mène jusqu’au bord du lac. Loin du bruit des voitures qui circulent sans discontinuer sur la route Suisse, le chant des oiseaux et le clapotis des vagues donnent à l’intérieur de cette propriété des allures de petit coin de paradis.

En mémoire de l’Empire

Après s’être installée à la villa Aigue-Marine, où elle aura vécu une trentaine d’années, Molly de Balkany s’est attelée à la transformer avec, en point de mire, la volonté d’y imprégner le style de l’Empire. Férue de vente aux enchères, elle arpentait les couloirs en quête de nouvelles trouvailles qui ont toutes servi à habiller la maison. Un passage par la bibliothèque permet de rejoindre le jardin d’hiver, tapissé des murs au plafond, où résonnent encore les repas chaleureux partagés dans une vaisselle spécialement conçue et estampillée Aigue-Marine, du nom de la maison, donc. A l’opposé, dans l’aile droite de la bâtisse, une cheminée est placée dans la salle de bains, équipée d’une baignoire encastrée au devant d’un grand miroir. A droite du hall d’entrée, un escalier en bois surplombé par une immense toile de François Verheyden, peintre bruxellois du XIXe siècle, permet d’accéder aux appartements privés.

 

«Elle avait des goûts très affirmés.» 
Bernard Piguet, commissaire-priseur de l'Hôtel des ventes de Genève

 

Un long couloir dévoile plusieurs accès à des chambres faisant la part belle au style Empire, voulu par l’ancienne propriétaire des lieux. Son lit, une reproduction de celui de l’impératrice Joséphine dans la demeure royale du château de Malmaison, trône à l’entrée de la pièce.

Décorateur parisien

Au mur, deux miroirs se font face, provoquant l’impression d’un espace infini. Depuis la fenêtre, encore, une vue imprenable sur le lac et les Alpes. «Un décorateur parisien a aidé Molly de Balkany à disposer les objets dans les pièces, précise Bernard Piguet, le commissaire-priseur de l’Hôtel des ventes, en charge de la vente. Enfin, j’imagine plutôt qu’il a suivi ses directives, car elle avait des goûts très affirmés.»

Construite sur trois niveaux, la demeure de 700 mètres carrés offre deux sorties sur les extérieurs. En plus du plain-pied, le niveau inférieur abrite une grande table à la lumière tamisée. Juste à côté, sur un meuble, trône l’un des lots phare de la vente: une lampe bouillotte de 139 centimètres de haut et dont le socle en bronze doré fait quelque 30 centimètres de diamètre. Confectionnée par le bronzier Pierre-Philippe Thomire, cette pièce est estimée entre 20 000 et 30 000 francs. Au fond de la pièce, dissimulées derrière des panneaux tournants parfaitement intégrés dans les murs, des fenêtres permettent de faire entrer la lumière naturelle. Et derrière un miroir, une sortie permet d’accéder directement au jardin.

Plus de 1000 lots pour 1,3 à 1,8 millions de francs

Et puis, dans une si grande maison, il fallait bien manger. «Entre les assiettes et les plats, on arrive plus ou moins à 300 kilos d’argenterie, ajoute Bernard Piguet. Tous les objets, sans exception, seront à la vente. Du briquet aux statues dans le jardin, tout pourra être acheté.»

Suite à son décès, les héritiers ont décidé de mettre aux enchères tant la maison que les objets de la vie courante, après avoir emporté avec eux ceux qui représentaient une forte valeur sentimentale. Au total, ce sont près de 1000 lots qui seront vendus sous une tente, directement dans le jardin de la propriété.

Selon les estimations, les biens pourraient rapporter entre 1,3 et 1,8 million de francs. En attendant, les portes de la villa, où siègent tous les biens en vente, seront ouvertes au public de vendredi à dimanche.

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