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Visions du Réel: échappée belle au bout du bout du monde

Le film "The Expedition to the end of the world" est projeté ce jeudi soir dans le cadre de Visions du réel.

18 avr. 2013, 10:31
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L'eau est partout dans cette nouvelle édition du festival Visions du réel (19 au 26 avril). Elle est sur l'affiche avec cette nageuse qui a l'air parfaitement dans son élément. Reposée et à l'aise comme au premier jour.

Et ce soir jeudi, dans le documentaire "The Expedition to the end of the world" (l'Expédition jusqu'au bout du monde), le spectateur retient sa respiration, plongé sous l'eau, puis il respire sur ce trois-mâts qui se fraie un passage dans la glace avant d'avoir le souffle coupé par la beauté du paysage. Peu de dialogues dans le film du Danois Daniel Dencik, mais une photographie soignée qui se suffit à elle seule.

A bord du voilier, un équipage un peu particulier: une biologiste, un artiste, un photographe et quelques scientifiques. Qu'est-ce qui les unit? Qu'est-ce qui les réunit? Chacun appréhende ce voyage à son niveau et réagit à la splendeur de ce monde accessible uniquement quelques semaines en été. Deux hommes se baignent dans un plan d'eau comme s'ils volaient ces instants privilégiés à Dame Nature. Des carcasses d'animaux témoignent que la vie est sur ces terres, en l'absence de l'homme. Et dans une cabane, les aventuriers trouvent des restes de nourriture. Toujours la vie présente, malgré les conditions météorologiques.

La partie la plus septentrionale du Groenland s'offre dans toute son infinie. Les images sont une ode à la nature, portées par des extraits du "Requiem" de Mozart. Soudain la musique de Metallica vient bousculer cette quiétude et cette harmonie, que seul l'homme déséquilibre inexorablement. Le voilier croise le navire d'une compagnie pétrolière. La menace pèse sur cet éden. Le cinéaste n'a aucunement besoin d'appuyer le propos, il se dévoile au fur et à mesure que les images s'écoulent.

Chaque personnage absorbe, contemple et digère cette expédition, souvent avec humour et une belle part d'autodérision. A hauteur d'homme, face à un paysage qui semble sans limite.

Le réalisateur profite d'événements, comme l'apparition d'un ours polaire pour sonder l'équipage.

Le film se vit davantage comme une expérience intime que comme un simple et banal moment de dépaysement. Il montre le monde dans toute sa fragilité.

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