«Pfff, il y a un de ces mondes!» Dans la file d’attente, qui s’étend sur les deux étages du théâtre de Marens, un trentenaire s’impatiente. La masterclass du réalisateur Werner Herzog, 76 ans, affiche complet. Il faut s’armer de patience pour pénétrer dans son «temple». Herzog, c’est probablement le plus gros «poisson» que Visions du réel n’a jamais ferré dans ses filets. Pas étonnant, donc, qu’une telle foule se soit déplacée. Et qu’à son arrivée, elle l’accueille avec une standing ovation.
Le bruit courait qu’il avait un tempérament difficile, voire explosif. Mais en ce mardi après-midi, c’est un Maître du réel affable et détendu qui se présente sur scène. L’intéressé explique: «Cette réputation, je crois qu’elle vient surtout du fait que les gens confondent ce que je raconte dans mes films - et leurs protagonistes - avec qui je suis.» Rien à voir en effet avec Klaus Kinski, le comédien...