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Vocodeur, hip-hop latino et tequila

Samedi soir à Nyon, les fêtards ont fui la bise glaciale pour mieux se réchauffer dans le salles de concerts. À l’Usine à Gaz, l’ambiance était ardente.

25 févr. 2018, 13:03
Samedi soir à l'Usine à Gaz, les Américains de Delinquent Habits ont offert de la tequila au public

Quoi de mieux qu’un bon concert pour braver le froid polaire? Au vu des rues nyonnaises samedi soir, les fêtards se sont donnés le mot aux Hivernales. Alors que les premiers festivaliers se réchauffent au Village devant la Salle Communale - qui affichera finalement complet pour sa soirée electro, l’Usine à Gaz, également sold out ce soir, s’apprête à accueillir une affiche hip-hop des plus alléchantes.

 

Prêt à en découdre

 

Peu avant 21h30, la salle peine encore à se remplir. Mais le premier artiste doit se lancer. Slimka, rappeur genevois longiligne, pantalon rouge écossais, manteau hivernal et capuche sur la tête, sort timidement ses premières phrases maquillées au vocodeur. «C’est que du pipo mambo». L’attitude nonchalante ne durera pas. Remonté à bloc, prêt à en découdre et à imposer son style, l’artiste de 23 ans habite la scène, la parcourt de gauche à droite, le front déjà ruisselant.

 

Beat puissant, flow énervé, tornade d’onomatopées : «Vrouuum, klaklakla». «Vous avez vu comme je me donne? C’est comme si vous étiez 5000.» Le jeune rappeur a déjà de l’assurance. Et un charisme indéniable. Mais le public peine à mordre à l’hameçon. Il est un peu tôt pour suivre la cadence. Ce qui a tendance à énerver Slimka, plutôt habitué à un . «C’est une blague ou quoi? Quand on va à un concert de rap, faut assumer.» La connexion sera définitivement perdue.

 

Tournée de tequila

 

L’Usine à Gaz commence à se remplir sérieusement. La foule s’agglutine autour de la scène. Impossible de circuler. Les légendaires gangstas américains de Delinquent Habits sont attendus ce soir. Tels des rockstars, les deux molosses débarquent, sourires aux lèvres, micros en main, prêts à dégainer un hip-hop oldschool imprégné de la côte ouest. Le son est lourd, les basses font vibrer les murs, les premiers bonnets et casquettes commencent à hocher en rythme. Entre le rap hardcore et les rythmes latinos, Ives Irie et Kemo the Blaxican offrent un mélange épicé aux paroles scandées en anglais, espagnol ou spanglish.

 

Comme si l’atmosphère n’était pas assez ardente, le groupe s’adonne à son plaisir rituel : une petite pause musicale pour servir de la tequila à son public. L’ambiance monte d’un cran. Les rappeurs enchainent dans des nappes de fumée. Deuxième tournée. La foule en délire balance maintenant les bras, définitivement acquise à la cause des Delinquent Habits et prête à accueillir les CunninLynguists pour finir la soirée.

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