fabien darvey
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Une douce nostalgie s’empare de la voix de Gilbert Monbaron lorsqu’il évoque Rive, le quartier de son enfance, le lieu de sa naissance et le terrain de ses cavalcades de gamin. «J’y ai vécu jusqu’à 16 ans, avant de partir faire mon apprentissage à Nyon. Mais j’y revenais les week-ends et tous les matins, pour boire le café.» Parti en France, écumant les pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle et du Mont-Saint-Odile, Gilbet Monbaron revient s’établir à Saint-George en 1993. «Encore aujourd’hui, je descends pratiquement tous les jours. L’air de la gouille me manque.»
Stupeur, à son retour sur les rives du lac. Dans les rues, peu de visages lui reviennent, l’atmosphère a changé. Le quartier n’est plus le même. «Les maisons me parlaient, je voyais les gens, certains vieux pirates encore accrochés. C’est pour ça que j’ai voulu raconter. Beaucoup, en bas, se plaignaient de la disparition...