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Yves Bourguignon, après la déco la boulangerie

Gérant d'une enseigne rue de la Morâche depuis vingt ans, le photographe de métier prendra prochainement les rênes d'un tea-room franchisé. Portrait d’un résilient.

17 oct. 2016, 12:27
/ Màj. le 17 oct. 2016 à 18:00
Yves Bourguignon attend la fin de la mise à l‘enquête pour lancer les travaux de transformation de son arcade en tea-room.

Dur dur par les temps qui courent de faire des affaires en vendant des objets de design, des cartes de vœux, des vases ou des bougies parfumées. Yves Bourguignon, le gérant de la boutique «Image Déco», rue de la Morâche 2, en sait quelque chose. Depuis plusieurs mois, il procède à la liquidation de ses stocks. A l’intérieur du magasin, les articles se font de plus en plus rares: quelques cadres, des lots d’enveloppes, des images, du matériel de photographe attendent encore le client sur des étagères clairsemées.

Prochainement, le lieu fera peau neuve et Yves Bourguignon prendra les rênes d’un tea-room franchisé à l’enseigne de la chaîne de boulangerie artisanale Fleur de pains – ainsi que l’indique une mise à l’enquête consultable jusqu’au 6 novembre au service de l’urbanisme de Nyon.

Se recycler sans regret

Une reconversion inéluctable à en croire l’intéressé – la deuxième en vingt ans. «Tout part en vrille dans le commerce avec internet, lance-t-il. L’arrivée du centre commercial Porte de Nyon n’a pas aidé non plus. Du jour au lendemain, je me suis pris 30 % de baisse dans les dents, certains clients n’avaient plus aucune raison de venir ici.»

Témoin privilégié de l’évolution du commerce et des habitudes d’achat à Nyon, le Suisse de 59 ans n’en est pas à sa première adaptation. Photographe de formation – un temps freelance pour des agences de pub –, il gère dès 1992 un magasin au Centre Manor de Chavannes. Photo passeport, portrait, développement de films, «ça marchait à fond. Très vite, nous étions sept à nous relayer dans 40 m2, car l’horaire était énorme».

Développer les films des journalistes

Fort de son succès, il intègre parallèlement l’arcade de la rue de la Morâche en 1997. A l’époque, il la partage avec «La Côte» qui y a son comptoir de petites annonces. Il développe même les pellicules des journalistes. En 2002, il reprend toute l’arcade, les affaires fleurissent jusqu’à l’arrivée du numérique. «Ça s’est écroulé. Quand une technologie vous ferme les portes, vous ne pouvez pas lutter, il faut faire preuve de résilience».

Retrouvez l'intégralité de cet article dans nos éditions payantes du mardi.

 

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