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Aéroport de Genève: la femme à l'origine de la fausse alerte à la bombe devra bien payer 88'495 francs

En été 2016, une femme avait fait une fausse alerte à la bombe à l'aéroport de Genève. Les 880 heures de travail de la police équivalent à une facture de 88'495 francs, qu'elle contestait. Mais elle devra bel et bien la payer, selon une décision du Tribunal fédéral.

05 juil. 2019, 12:00
Les 88'495 francs correspondent aux 880 heures de travail effectuées par la police après l'alerte à la bombe. (Illustration)

Une Française à l'origine d'une fausse alerte à la bombe à Genève Aéroport en juillet 2016 devra régler la facture de 88'495 francs liée aux frais d'intervention de la police. Le recours de cette femme qui avait agi par dépit conjugal a été jugé irrecevable par le Tribunal fédéral.

Le montant de la facture correspond aux 880 heures de travail effectuées par la police suite à cette fausse alerte à la bombe. La femme avait appelé les douanes suisses de l'aéroport affirmant qu'une personne munie d'une bombe se rendrait dans le secteur français le lendemain.

Un déploiement policier impressionnant

Dans un contexte sécuritaire très tendu quelques jours seulement après l'attentat de Nice (F), le déploiement policier avait été impressionnant. Localisée grâce à son numéro de téléphone, la mère de famille qui résidait à Annecy avait reconnu avoir agi de la sorte pour empêcher la maîtresse de son mari de partir en vacances.

La facture lui avait été adressée par la commandante de la police genevoise. La femme avait contesté cette décision auprès de la justice genevoise qui avait déclaré ce recours irrecevable. Les juges de Mon Repos sont sur la même ligne. Ils estiment qu'en l'espèce, "la recourante ne se plaint de la violation d'aucun droit constitutionnel".

Le Tribunal correctionnel d'Annecy avait par ailleurs condamné cette femme à six mois de prison, dont trois fermes, pour fausse alerte et dénonciation d'infraction imaginaire. Son avocate avait rappelé qu'il s'agissait d'"une femme blessée, mariée depuis 22 ans, qui n'a évoqué une bombe que par agacement". (arrêt 2C_599/2019 du 24 juin 2019)

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